(BFI) – Au cours de l’année 2023, la société Mira SA, qui produit du ciment sous la marque Mira-Co, devrait en principe lancer dans la région du Nord du Cameroun, un projet de construction d’un complexe cimentier, apprend-on de sources autorisées. Investissement estimé à environ 120 milliards de FCFA, cette unité industrielle est dimensionnée pour produire non seulement du ciment, mais aussi et surtout quelques 700 000 tonnes de clinker chaque année indique Investir au Cameroun.
Avec le complexe en gestation dans le septentrion, Mira SA deviendra le 2e producteur de cette matière première rentrant dans la production du ciment dans cette partie du pays, mais à une échelle beaucoup plus importante. En effet, le 14 octobre 2021, le Premier ministre camerounais a effectué dans la localité de Figuil, dans la région du Nord, la pose de la première pierre de la nouvelle usine de production de la société Cimencam, qui, en plus du ciment (500 000 tonnes), produira 1 000 tonnes de clinker chaque année.
Baisse de prix en perspective
Au regard du volume de production annoncé, le projet que peaufine Mira SA devrait révolutionner le marché du ciment au Cameroun, sur lequel le clinker généralement importé est souvent présenté par les producteurs de ciment comme le principal déterminant des prix aux consommateurs. « Si nous parvenons à produire localement un million de tonnes de clinker chaque année, le prix du sac de 50 kg de ciment pourrait revenir autour de 4 000 à 4 200 FCFA (contre 5 400 à 5 500 FCFA actuellement, NDLR) », soutient un acteur du marché.
L’on se souvient qu’il y a quelques années, afin de résoudre définitivement l’équation du clinker importé, qui contribue à renchérir le ciment au Cameroun, Dangote Cement, un des leaders du marché local, a pensé à l’exploitation du gisement de calcaire de Mintom, dans la région du Sud, dans l’optique de pouvoir produire localement le clinker et entraîner une baisse substantielle des prix du ciment sur le marché.
Mais, apprend-on de bonnes sources, les ardeurs de ce cimentier sont freinées par l’ennoiement de près de 70% du gisement en question par les eaux du fleuve Dja. Une situation qui rend encore plus complexe et coûteuse l’exploitation dudit gisement, dont le potentiel est estimé à 540 millions de m3 par l’Institut de recherches géologiques et minières (IRGM).