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Le Cameroun retient quatre co-arrangeurs qui garantissent 180,5 milliards de Fcfa sur 200 milliards de Fcfa sollicités

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(BFI) – C’est pratiquement plié pour le 6e emprunt obligataire de l’histoire des finances publiques camerounaises, que l’État se prépare à lancer à la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (Bvmac), basée à Douala, la capitale économique du pays revèle Investir au Cameroun.

Selon des sources internes au ministère des Finances, après le dépouillement des offres consécutives à l’appel à propositions lancé le 25 mars 2022 en direction des sociétés de bourse opérant sur la Bvmac, à l’effet d’accompagner l’État du Cameroun pour cette opération de mobilisation de 200 milliards de FCFA, le gouvernement vient de retenir quatre co-arrangeurs.

 Il s’agit de BGFI Bourse, Afriland Bourse & Investissement, Société Générale Capital Securities Central Africa et Upline Securities Central Africa. De sources proches du dossier, ces quatre sociétés de bourse, qui ont émergé parmi les sept ayant souscrit à l’appel à propositions du gouvernement, garantissent déjà à l’État du Cameroun des prises fermes d’un montant total de 180,5 milliards de FCFA, avant même l’ouverture des souscriptions qui aura probablement lieu au mois de mai 2022.

En d’autres termes, sur l’enveloppe de 200 milliards de FCFA recherchée par l’État du Cameroun, il ne reste en réalité qu’à mobiliser 19,5 milliards de FCFA auprès des investisseurs institutionnels et autres particuliers. « Pour une maturité de 7 ans, qui est une innovation pour le Cameroun, le montant de la prise ferme est un record », souligne une source au cœur de cette opération de levée de fonds du gouvernement camerounais.

Retour triomphal

Mieux, apprend-on, le total des prises fermes garanties par les sept arrangeurs ayant répondu à l’appel à propositions du 25 mars était de 220 milliards de FCFA (taux de couverture de 110%), montant qui dépassait déjà largement l’enveloppe recherchée. Mais, contrainte de respecter la conditionnalité de 100 souscripteurs au minimum requis pour tout appel public à l’épargne, l’État du Cameroun a fait le choix de ne retenir que des arrangeurs garantissant 180,5 milliards de FCFA, de manière à ouvrir les souscriptions aux particuliers et investisseurs institutionnels pour pouvoir réunir au moins 100 souscripteurs au terme de l’opération. En plus, selon nos sources, toutes les offres retenues ont des conditions financières proches des prévisions de l’État du Cameroun.

Au regard de ce qui précède, le Cameroun se prépare donc à effectuer un retour plutôt triomphal sur le marché financier unifié des six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), après trois ans d’absence. En effet, après cinq opérations effectuées entre 2010 et 2018 sur le Douala Stock Exchange (DSX), qui a finalement fusionné avec la Bvmac, le Trésor public camerounais qui y avait régulièrement mobilisé entre 80 et 200 milliards de FCFA par appels publics à l’épargne, s’était recentré dès 2019 sur le marché des titres publics lancé par la Beac en 2011, en raison de la souplesse et des coûts très compétitifs des opérations.

En cette année 2022, l’État du Cameroun a une nouvelle fois décidé de changer de stratégie en repartant sur la Bvmac pour lever 200 milliards de FCFA, tandis que seulement 150 milliards de FCFA seront mobilisés sur le marché des titres publics de la Beac, dont le manque de dynamisme observé sur le marché secondaire et l’obligation de respecter les ratios prudentiels limitent désormais les marges de manœuvre des banques opérant comme spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) sur le marché primaire. Il reste maintenant à savoir si la facture de cet emprunt obligataire sera moins salée que celle des précédentes.

Rédaction
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