(BFI) – Un arrêté, co-signé par les ministres des Finances et de l’Économie, révèle que 10 milliards de FCFA seront consacrés à la réhabilitation des entreprises et établissements publics en 2022 revèle Investir au Cameroun.
Dans le détail, des subventions de plus de 7 milliards seront octroyées à sept entreprises et établissements. Ainsi, Campost, l’opérateur historique du secteur postal, devrait bénéficier de 1,7 milliard ; l’Imprimerie nationale, 300 millions ; la Société développement du cacao (Sodecao), 857,2 millions ; la Cameroon Development Corp (CDC), 3,2 milliards ; l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad) et la Magzi, 543,9 millions ; l’École nationale d’administration et de magistrature, 650,2 millions.
Le reste des ressources est destinées à la prise en charge des études diagnostiques et audit des établissements publics et entreprises publiques ayant bénéficié des ressources de réhabilitation (2,01 milliards de FCFA) ; la prise en charge des analyses du modèle économique de certaines entreprises (100 millions de FCFA) et le suivi de l’exécution des contrats plans et contrats d’objectif minimum (500 millions de FCFA).
À l’observation, ces structures publiques retenues pour bénéficier de fonds pour leur réhabilitation sont pour la plupart moribondes. L’imprimerie nationale par exemple, affichait un résultat négatif de 827, 83 millions de FCFA à fin 2018, selon les données de la Commission technique de réhabilitation des entreprises et établissements publics au Cameroun (CTR). Le postier Campost accumule des contreperformances : son résultat net de 2019 est estimé à -7 milliards de FCFA en baisse de 49,93% par rapport à 2018, toujours d’après la CTR.
Last but the least, en ce qui concerne la CDC, dont au moins 16 employés ont été tués dans le cadre des revendications séparatistes en cours dans les régions anglophones, son DG, il y a trois ans, avait estimé à 29 milliards de FCFA les besoins financiers de l’entreprise pour se relever des effets de cette crise sociopolitique. Après ce SOS lancé à l’État en janvier 2019, le DG de la CDC s’était vu octroyer au moins 3,5 milliards de FCFA de subventions, pour le paiement des arriérés de salaires de ses employés, selon le rapport 2020 de la CTR.