(BFI) – En prélude à cette rencontre de haut niveau, le Bureau sous régional de la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) a rencontré les professionnels des médias locaux et internationaux, vendredi 4 octobre 2024 à Yaoundé dans le but d’initier une réflexion sur la thématique de la 3e Session conjointe du comité intergouvernemental des hauts fonctionnaires et experts de l’Afrique Centrale (CIE) liée à la recherche et à l’innovation.
Les Bureaux sous régionaux de la CEA pour l’Afrique Centrale et l’Afrique de l’Est organiseront pour la troisième année consécutive leur session conjointe du CIE qui se tiendra du 15 au 18 octobre 2024, à Yaoundé en République du Cameroun sous le thème « Mise en œuvre rapide des solutions de recherche et d’innovation pour accélérer la diversification économique en Afrique Centrale et de l’Est ». Le choix de ce thème découle des travaux de la précédente session conjointe du CIE qui s’est tenue à Bujumbura au Burundi et au cours de laquelle les experts d’Afrique Centrale et de l’Est avaient recommandé à la CEA de réfléchir sur les questions de recherche et d’innovation technologique en étendant le champ d’application de ces dernières dans le processus d’industrialisation et de diversification économique en Afrique Centrale et de l’Est. Cette réflexion est basée sur un rapport qui examine l’état des lieux de la recherche et de l’innovation en Afrique Centrale et présente l’intérêt de l’innovation pour les économies africaines en quête d’oxygène.
Si l’industrialisation à travers l’essor d’un secteur manufacturier dynamique est essentielle pour bâtir des économies plus résilientes et ainsi pérenniser le développement à long terme de l’Afrique centrale et de l’Est, « il est tout aussi important de se doter d’une politique déterminée et volontariste d’appropriation des technologies, utiles au processus d’industrialisation » souligne le Dr Dr Adama Coulibaly, économiste, Chef de la Section des Initiatives Sous Régionales lors de sa présentation. « Face aux défis de la dépendance des économies du continent à une poignée de secteurs et aux matières premières d’une part et au regard d’une faiblesse des capacités productives, l’innovation est devenu un moteur essentiel de la diversification économique et du développement durable en Afrique » a-t-il poursuivi pour justifier l’intérêt de l’innovation et la diversification en Afrique Centrale et de l’Est. L’innovation joue donc un rôle crucial dans l’amélioration de la productivité en permettant de tirer un meilleur parti des mêmes intrants, générant ainsi plus de biens et de services, une meilleure rentabilité et une croissance économique accrue.
En effet les procédés de fabrication des produits, que l’on désigne par technologies et dont dépend la compétitivité sont en constantes évolutions. Les industries doivent bénéficier en permanence des innovations technologiques, au risque de disparaitre.
L’objectif de développement durable (ODD) N°9 du Programme 2030 des Nations Unies, qui est de « bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et encourager l’innovation », aborde trois aspects importants du développement durable : l’infrastructure, l’industrialisation et l’innovation. L’ODD 9 est l’un des objectifs les plus cruciaux pour l’appui apporté à l’Afrique centrale et de l’Est dans leur ambition de développement et de transformation rapides, par des capacités de production accrues notamment grâce à l’innovation.
Pour y parvenir de façon rapide, il s’agira de créer des pôles d’innovation, financer la recherche, développer des partenariats public-privé pour encourager les collaborations entre les gouvernements, les entreprises et les institutions de recherche pour développer des solutions innovantes, offrir des programmes de formation pour développer les compétences en recherche et innovation, soutenir les entrepreneurs locaux dans la création de entreprises innovantes et à forte valeur ajoutée, développer les infrastructures numériques pour faciliter l’accès à l’information et aux services, élaborer des politiques favorables à l’innovation et à la recherche.
Clôturant cette rencontre d’échanges et de partage, le Dr Jean Luc Mastaki, Directeur du Bureau Sous Régional pour l’Afrique Centrale de la CEA, a indiqué que « la mise en œuvre rapide des solutions de recherche et d’innovation nécessite une approche collaborative et coordonnée pour accélérer la diversification économique en Afrique centrale ».
André Noir
