(BFI) – Lors d’une sortie médiatique le 31 mai dernier, le ministre de l’Eau et de l’Énergie (Minee), Gaston Eloundou Essomba (photo), a déclaré que depuis l’exercice 2020, le Cameroun a mis en place un nouveau « mécanisme d’approvisionnement pérenne du marché à l’effet de minimiser les coûts et les manque-à-gager éventuels qui allaient continuer à exposer la trésorerie de l’État ».
« Ce mécanisme consiste à sélectionner [par appel d’offres international] quatre traders pour une période donnée qui auraient la charge de rendre disponible de grandes quantités de produits pétroliers dans les eaux camerounaises à fin de les vendre aux marketeurs et importateurs locaux avec comme critère de sélection un niveau de primes plus compétitif. »
Avant le 23 décembre dernier, a révélé le membre du gouvernement, « les traders livraient les produits pétroliers au Cameroun avec des primes qui atteignaient des niveaux records de 128 dollars par tonne pour le super et 176 dollars par tonne pour le gasoil ». Et d’ajouter : « les primes actuellement pratiquées sont de 38 dollars par tonnes pour le super, et 45 dollars par tonnes pour le gasoil. Ce mécanisme génère pour le Cameroun des économies budgétaires importantes. Nos évaluations les situent annuellement à 150 milliards de FCFA ».
Dans le cadre de ces opérations, a expliqué le ministre, le Cameroun a retenu le Nigerian Sahara Energy comme principal adjudicataire. En dehors de ce dernier, les trois suivants immédiats ont été également été retenus. Il s’agit de Vitol (une société suisse de trading de produits pétroliers), Addax Energy (suisse) et Petra Energy SA (suisse). La condition imposée par le Cameroun à ce trio est de s’arrimer au niveau des prix du principal adjudicataire. Entre février et mai 2020, Sahara Energy a déjà livré 300 millions de litres de carburant en terre camerounaise.