(BFI) – La 2e édition des matinées de la finance, organisée par l’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun (Apeccam), est annoncée à Yaoundé le 24 novembre prochain sous le thème « le financement de l’immobilier ».
L’objectif est de faire un diagnostic de la structure de financement de l’immobilier au Cameroun et proposer des solutions visant l’amélioration de l’intervention des établissements de crédit dans le financement de ce secteur « à travers une stratégie inclusive », affirme l’Apeccam.
Il est question de « proposer des montages financiers novateurs que le Crédit foncier du Cameroun (CFC), les banques commerciales et les institutions de microfinance peuvent s’approprier pour permettre à la majorité de la population d’avoir accès au financement de l’immobilier à des fins personnelles, professionnelles ou commerciales », indique la brochure de présentation de l’événement.
Les difficultés rencontrées dans le secteur de l’immobilier au Cameroun ont une conséquence sur déficit de logements que vit le pays depuis plusieurs décennies. En effet, selon les estimations du ministère en charge de l’Habitat, le déficit en logement décent au Cameroun se chiffre à l’heure actuelle à plus de 1,5 million d’unités. Malgré l’existence du Crédit foncier du Cameroun (CFC) depuis 1977, la situation du financement de l’habitat ne s’en porte pas mieux.
Selon le rapport 2019 de la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR), le CFC a octroyé des crédits d’un montant de 420 milliards de FCFA pour la réalisation de projets immobiliers dans le pays. Ce qui a permis de construire 85 000 logements et acquérir 16 342 parcelles de terrains. « Le besoin en financement des prévisions de production du logement issues du DSCE (Document de stratégie pour la croissance et l’emploi) se chiffre à 115 milliards de FCFA par an pour un prix moyen du logement de 15 millions de FCFA. Et s’il fallait combler le déficit en logements décents estimé à 1,5 million sur les 10 ans, il faudrait mobiliser sur la même base 22 500 milliards de FCFA », soutient l’Apeccam.
Il apparait donc, conclut l’Apeccam, que la question du logement et plus précisément de son financement n’a toujours pas été résolue et demeure plus que jamais actuelle. D’où la nécessité pour les établissements de crédit de financer davantage le secteur.