(BFI) – Pour attirer plus de compagnies aériennes, l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen, dans la capitale du Cameroun, vient de décrocher un certificat de classe A pour son aérodrome (terrain aménagé pour le décollage et l’atterrissage des avions) délivré par l’Autorité aéronautique civile du Cameroun (CCAA), sous l’encadrement de l’Aviation civile internationale (OACI).
Au cours de la présentation dudit certificat, le 12 juillet, le ministre des Transports, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, a expliqué que cette certification est une exigence de l’OACI pour s’assurer que les infrastructures, les équipements et les services d’aérodrome sont conformes aux standards internationaux.
« Un certificat de classe A qui vous est délivré veut tout simplement dire que toutes les mesures de sûreté et de sécurité sont remplies dans votre aéroport. Un aéroport international de classe A veut dire tout simplement que, toutes les compagnies qui étaient réfractaires à la desserte Cameroun, sont désormais rassurées. Toutes les conditions sont réunies pour qu’elles arrivent en grand nombre. Ce sont des opportunités qui se présentent pour ces opérateurs économiques, ces transporteurs et toutes ces compagnies », s’est réjoui le membre du gouvernement. Après Nsimalen, a-t-il indiqué, l’objectif est de certifier les autres aéroports internationaux (Douala, Garoua et Maroua).
D’après Thomas Owona Assoumou, le directeur général d’Aéroports du Cameroun (ADC), l’entreprise publique en charge de de l’exploitation des aéroports dans le pays, le certificat d’aérodrome de classe A délivré à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen a une validité de deux ans. Mais il peut être suspendu ou retiré à tout moment si la société ADC ne se conforme pas aux dispositions légales et réglementaires pour l’exploitation technique de cet aéroport. Afin de conserver cette certification, il est prévu la mise en œuvre d’un plan de surveillance continue de la conformité aux spécifications et des audits de surveillance.
Dans son rapport 2020 sur la situation des sociétés d’État, la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR) révèle que la contribution de l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen dans le chiffre d’affaires des ADC est de 35% (6,273 milliards de FCFA) en 2019. La contribution de l’aéroport international de Douala au chiffre d’affaires est de 63% (11,197 milliards de FCFA).
La prépondérance de ces deux aéroports dans les revenus des ADC s’explique par le fait qu’ils sont les seuls à proposer à la fois des vols domestiques et internationaux, réputés plus rémunérateurs pour l’entreprise publique en charge de la gestion des aéroports. De ce point de vue, souligne le rapport de la CTR, la contribution dans le chiffre d’affaires des autres aéroports, « limités aux vols domestiques » (3% du trafic global, NDLR), est de seulement 2%, soit 263 millions de FCFA au cours de la période sous revue.