(BFI) – La 3e édition du programme Stand Up For African Women Entreprenors (Sufawe) s’est tenue du 20 au 21 février 2025 à Douala la capitale économique du Cameroun. Organisé par le Club Afrique Développement du groupe Attijariwafa bank, autour du thème « Made in Africa et Zlecaf : Une autoroute d’opportunités pour les entrepreneurs », cette édition vise à accroître le potentiel féminin dans les affaires, par l’organisation de rencontres de promotion de l’Entrepreneuriat Féminin, des formations pour améliorer le potentiel et le leadership des dames, par le coaching et le mentorat des Ambassadrices.
« Pour cette troisième édition qui occupe désormais une place importante dans le calendrier des rencontres économiques à l’échelle du continent, nous avons choisis ramener aux chefs d’entreprises que vous êtes, les représentants de haut rang de la Zone de libre-échange continentale et africaine (Zlecaf), avec lesquels vous aurez 03 occasions uniques et inédites d’éclairage et de saisine d’opportunités qu’offre cette organisation » a indiqué Alexandre Beziaud, Directeur général de la SCB Cameroun.
En effet, la présence d’une forte délégation du Secrétariat de la Zlecaf conduite par Mme Cynthia Gnassimbe-Essonam (Photo), Senior Advisor pour l’engagement du secteur privé au Secrétariat de la Zlecaf vise à créer cette autoroute d’affaires qui met en relation des entrepreneurs camerounaises et celles des autres pays africains membre de l’initiative Zlecaf. « Une initiative particulièrement louable qui promeut l’inclusion des femmes dans le processus de transformation de nos économies » a réagit Mme Cynthia. « Cette initiative donc se matérialise par la création d’un cadre propice au réseautage et aux échanges d’idées novatrices, au partage d’expérience et au mentorat en vue de favoriser la participation des femmes dans le commerce intra africain et leur intégration dans les chaines de valeurs régionales et continentales » a-t-elle continuée.
En effet, selon de nombreux experts, la ZLECAf représente un marché de plus de 1,3 milliards de consommateurs et un Produit Intérieur Brut combiné de 3,4 milliards de dollars US. Elle pourrait accroître le commerce intra-africain de 53%, sortir 50 millions d’Africains de la pauvreté et générer 14 millions d’emplois.
Selon le rapport présenté officiellement le 12 juin 2024 par la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), les échanges commerciaux intra-africains ont enregistré une croissance de 7,2% pour atteindre 192 milliards de dollars US en 2023.
An niveau local, le Cameroun représente une opportunité pour l’investissement privé, au regard de la détermination du Gouvernement à mettre en place des mesures incitatives, et favorables à l’amélioration du climat des affaires. Tout ceci est combiné à des politiques économiques et financières soutenues par les énormes potentialités économiques, auxquelles s’ajoutent le dynamisme et la résilience des populations et en particulier des femmes. L’ambition étant de développer une économie locale compétitive, capable d’assurer l’éclosion des entreprises viables, créatrices d’emplois durables et de richesses. D’où les différentes mesures incitatives prises au cours des dernières années, pour rendre attrayant le climat des affaires dans divers domaines.
L’opportunité de cette mission multisectorielle du Club Afrique Développement du groupe Attijariwafa bank est donc de permettre aux acteurs économiques de secteurs d’activités tels que l’agriculture, l’agroalimentaire, l’énergie, le textile, l’électricité etc ; d’une part de présenter leurs produits et services, mais également d’espérer décrocher de grandes opportunités d’achat, de vente et/ou représentation commerciale auprès de quelques entreprises nationales et même sous régionales présentes.
Comme l’a indiqué Mme Gnassingbé, l’Afrique regorge d’énormes potentiels inexploités et les femmes entrepreneurs jouent un rôle prépondérant dans la dynamique socio-économique car elle représente un véritable esprit d’innovation et de résilience. Pour sa part, au-delà de sa nature de traité commercial, la Zlecaf doit être traité comme un instrument de développement car elle présente non seulement une opportunité pour le continent africain de s’intégrer économiquement grâce à la diminution des barrières tarifaires et non tarifaires mais également de créer des emplois et de favoriser le développement industriel tout en stimulant la production locale et en diversifiant les économies africaines.
En simplifiant les règles de jeu et en augmentant la taille du marché, la Zlecaf encourage les investissements étrangers et locaux et pourrait générer une augmentation significative des échanges commerciaux permettant aux entreprises de toutes tailles d’accéder à de nouveaux marchés.
André Noir