(BFI) – C’est sous sa casquette de garant de la promotion et du suivi de l’action des pouvoirs publics dans le domaine des Tic que l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (Antic) organise depuis mercredi 16 décembre 2020, un forum sur la transformation digitale. Une rencontre qui s’est un peu imposé au vu des résultats d’une collecte des données sur la transformation digitale réalisée dans des administrations publiques et des structures privées.
L’Agence nationale des Tic organise depuis mercredi 16 décémbre à Yaoundé un forum sur l’intérêt du numérique pour booster les résultats des structures et administrations publiques et privées. 24 structures soumises à l’étude n’ont pas de schéma directeur, 46% en ont mais ne le mettent pas en application, 58% utilisent une messagerie professionnelle, 80% disposent d’un site web, 70% sont présentes et actives sur les réseaux sociaux, 93% disposent d’un réseau local, le taux moyen d’ordinateur par employé est en général d’environ 48%.
«La transformation digitale est extrêmement importante dans une entreprise parce qu’elle permet de dématérialiser le processus et optimiser le process afin d’améliorer la compétitivité de l’entreprise. Il y a des avancées, pas mal de structures développent des plateformes maintenant. Il faut juste harmoniser ces efforts et nous assurer que le citoyen puisse bénéficier de toutes ces initiatives », a justifié le Pr. Ebot Ebot Enaw, directeur général de l’Antic.
Le forum vise donc à conjuguer le savoir-faire des enseignants-chercheurs, à partager l’expérience et le vécu des professionnels TIC des secteurs public et privé. Ceci permettra selon le Dg de l’Antic d’établir un diagnostic objectif du niveau de transformation digitale de la société camerounaise et de formuler des propositions pour l’optimisation du potentiel de transformation de notre pays par les TIC.
Pour Marcel Fouda Ndjodo, coordonnateur de l’université inter-Etats Congo-Cameroun à Sangmelima et expert en informatique, le seul ingrédient pour une transformation digitale réussie c’est la formation. « Il est important que notre système éducatif et de formation en général soit revu pour intégrer cette nouvelle donne qui fait qu’aujourd’hui, étant à Yaoundé, on se retrouve à Brazilia, à Paris. Il y a aussi la sensibilisation des citoyens pour la capacité à créer la valeur sinon nous resterons des consommateurs », a-t-il indiqué.
Par contre, les freins à une totale transformation digitale devront être levés. Elles sont notamment d’ordre infrastructurel et financier. Pour Jean-Jacques Massima Landji, représentant de l’Uit pour l’Afrique centrale, il faut aussi s’assurer d’une bonne planification de manière consensuelle et que les citoyens s’approprient l’intérêt de la technologie.
Omer Kamga