(BFI) – La Société camerounaise des dépôts pétroliers va importer le pétrole pour tout le pays ainsi que celui des exportations dans la sous-région, selon sa directrice générale Véronique Moampea Mbio.
La Société camerounaise des dépôts pétroliers (Scdp) explique cette nouvelle charge par l’incendie survenu en fin mai 2019 et qui a ravagé l’essentiel des installations de la Société nationale de raffinage (Sonara), unique unité du pays à raffiner du pétrole brut.
Ce sinistre a en effet poussé la Scdp à devenir acteur majeur en matière d’achat des produits raffinés à l’étranger, de stockage et de distribution. « Sur le plan de la production, nos indicateurs des activités-métiers sont en forte hausse, portées par le transfert des produits et le gaz de pétrole liquéfié (GPL) qui progressent respectivement de 7% et de 10% », déclare en effet Véronique Moampea Mbio, DG de l’entreprise dans un entretien accordé au site internet Energies Médias.
Sur le plan financier, soutient la patronne de la Scdp, le montant global des produits est en augmentation de 3% alors que, parallèlement, les charges totales sont en diminution de -0,45%. « Toute chose qui permet d’augurer un résultat au-dessus des prévisions budgétaires », souligne-t-elle.
Créée le 1er juillet 1979 par l’Etat du Cameroun dans le souci d’assurer la disponibilité des produits pétroliers à travers le pays et favoriser le développement de son économie, la Scdp est l’unique société assurant le stockage et la distribution en produits pétroliers sur l’ensemble du territoire national. Elle a contribué à alimenter la distribution des produits pétroliers et gaziers dans un réseau de stations-services qui est passé de 287 en fin 2000 à 742 stations opérationnelles en 2017. De l’exploitation à l’exploration des produits pétroliers (SNH, agent de l’Etat) au raffinage (Sonara), la SCDP occupe une place de choix dans cette chaîne en tant qu’infrastructure de stockage.