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La reprise économique passe par une réforme de la réglementation des changes en zone Cemac

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(BFI) – Dans une récente analyse sur le secteur pétrolier africain, Leoncio Amada NZE, président pour la région CEMAC à la Chambre africaine de l’énergie et PDG d’APEX Industries, affirme qu’il n’y aura pas de reprise en Afrique centrale sans d’abord aborder la réglementation des changes de la région.

Selon lui, « La crise sanitaire et économique causée par la pandémie de Covid-19 dévaste les systèmes productifs, économiques et financiers de toute la planète : des entreprises ont fait faillite, des millions de personnes ont perdu leur emploi, des économies sont entrées en récession et en dépression, plusieurs petites et moyennes entreprises ont dû mettre la clé sous la porte, et les rêves et les idées d’affaires se sont évanouis sans se matérialiser ».

Dans ce contexte, la zone CEMAC est l’une des zones les plus touchées de tout le continent africain en raison de son intégration et de sa diversification économique très limitées. Ses six pays : le Cameroun, la Guinée équatoriale, le Gabon, le Tchad, la République centrafricaine et la République du Congo partagent une économie majoritairement dominée par les hydrocarbures, qui représentent 80% des revenus d’exportation et 75% des revenus fiscaux selon la Banque mondiale et le Fond monétaire international, relève M. Amada NZE.

Et d’ajouter « Bien que la zone CEMAC n’enregistre qu’un nombre limité de cas de Covid-19, on estime que l’impact économique de la pandémie de coronavirus sera de proportions considérables pour ses pays membres. La baisse de la demande extérieure, du commerce et de l’activité économique, ainsi que les restrictions de ses principaux partenaires commerciaux (Chine et Europe de l’Ouest) et le resserrement des conditions de financement pèsent sur des économies déjà fragiles, qui souffrent de systèmes de santé inadéquats, ainsi que de graves défis à un développement économique ordonné et durable ».

En clair, conclut-il, « La baisse des prix du pétrole, dans un contexte de pression continue à court terme, ajoute aux risques économiques. Bien que les États membres de la CEMAC se soient lancés dans des programmes de réduction de la dette publique et de l’accumulation de dette depuis le Sommet des chefs d’État de Yaoundé en décembre 2016, soutenus par les programmes du FMI et un soutien financier important des partenaires au développement, ils ont peu progressé dans la diversification de leurs ».

André Noir

Rédaction
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