(BFI) – Les activités de la Nigerian National Petroleum Corporation créent déjà d’importants flux de camions sur le réseau routier. La situation pourrait devenir intenable si la raffinerie d’Aliko Dangote n’envisage des alternatives à la route pour son fret.
La raffinerie de Dangote au Nigeria compte baser sa politique d’approvisionnement et de distribution sur le transport maritime en lieu et place de la route, a confié le vice-président de la division pétrole et gaz, Devakumar Edwin, dans une interview récemment accordée aux médias locaux.
Il a affirmé que la société a l’intention de transporter 75% de son approvisionnement local en produits pétroliers par cette voie, avec comme pôles d’expédition les ports de Warri, Port Harcourt, Calabar et autres. Cette solution devrait selon lui réduire la pression sur le réseau routier et les coûts du transport.
« Après l’objectif des 75%, nous pourrons passer à la vitesse supérieure pour atteindre 100%. Nous avons la possibilité de charger 83% de la production par la route, mais nous pouvons éviter tous les embouteillages en évacuant par la mer, ce qui réduira également le coût du transbordement » a-t-il expliqué.
Cette stratégie est annoncée dans un contexte où la raffinerie accroit ses volumes, notamment avec la production d’essence récemment lancée et destinée au marché national. Avec une capacité journalière estimée à environ 650 000 barils, l’unité devrait fournir du chargement pour plus de 2900 camions-citernes, de quoi aggraver la congestion sur les routes nigérianes déjà très engorgées.
Avec les actes de vandalisme sur les pipelines au Nigeria, la route est devenue la principale option d’acheminement du pétrole, ce qui occasionne entre autres la dégradation précoce des infrastructures. La solution de transport choisie par Dangote Refinery pourrait impulser une nouvelle dynamique au transport maritime local que le gouvernement voudrait promouvoir et rendre compétitif face aux multinationales étrangères.