(BFI) – Le ministre de l’Agriculture et du Développement, durable (Minader) a signé vendredi dernier avec l’Agence française de Développement, en présence de l’ambassadeur de France au Cameroun, une convention de financement de près de 200 millions de Fcfa relative à la promotion d’une cacaoculture durable dans la zone de Mindourou, région de l’Est. Par cet accord, la société française Pallisco, s’engage à appuyer à travers un dispositif pilote les cacaoculteurs aux abords de ses concessions forestières.
« L’objectif est de permettre à ceux-ci de produire un cacao durable et rémunéré à un juste prix. En travaillant de façon partenariale avec un opérateur privé, il sera donné l’opportunité à mon département ministériel, à travers le Programme Acefa, d’expérimenter une collaboration public-privé, en déployant nos services de conseil agricole », a précisé le ministre Gabriel Mbaïrobe. Ce projet a donc pour ambition de définir les modalités de collaboration entre forestiers et sourceurs chocolatiers, mettant ainsi en avant l’approvisionnement direct au plus près des producteurs, ce qui permettra d’ailleurs de développer la chaîne de valeur.
Cette convention dont le montant est de 300 000 euros (soit environ 200 millions de Fcfa) arrive au moment où le Cameroun vient de renouveler sa stratégie de développement du secteur rural mais aussi le plan national d’investissement agricole. La filière cacao avec ses plus de 600 000 producteurs fait partir de celles qui seront davantage développée.
« Derrière la signature de cet accord, le Minader, la France et la société Pallisco, cherchent à augmenter la production de cacao mais tout en respectant le développement durable au Cameroun. Mais ce qu’on souhaite aussi, c’est que la culture du cacao se fasse au détriment de la déforestation. Ce qu’on cherche également c’est augmenter la productivité et la qualité du cacao produit ici au Cameroun », a indiqué Christophe Guilhou, ambassadeur de France au Cameroun.
Il faut rappeler que si le cacao est la deuxième source de recette agricole d’exportation du pays, elle compte aussi parmi les cultures qui contribuent à la déforestation, « Le concept cacao durable à travers la promotion d’une traçabilité totale du bord-champ au port d’exportation, et la gestion durable de cet espace, tout en assurant un système de production à moindre impact sur l’environnement permettra à coup sûr la valorisation des producteurs locaux », a rajouté le Minader. Un double objectif attendu donc avec cette convention : une production de qualité et la préservation de nos forêts.
Elise Nguélé