(BFI) – S’exprimant devant les députés le 17 juin 2021, dans le cadre d’un échange sur les questions de prévoyance et de sécurité sociale organisée par l’Assemblée nationale, le directeur général de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), le fonds de pension public, a révélé que cette société d’État dispose en trésorerie de 325 milliards de FCFA « en espèces sonnantes et trébuchantes ». Cette enveloppe, selon Alain Noël Olivier Mekulu Mvondo Akam (photo), permet de sécuriser les paiements des pensionnés dont la CNPS a la charge.
Mis à part cette trésorerie, a-t-on appris, les actifs de la CNPS au 31 décembre 2020 s’élèvent à 850 milliards de FCFA au total, dont 400 milliards de FCFA d’actifs « réalisables et disponibles ». Ces chiffres confirment la solide santé financière de la CNPS, qui a officiellement clôturé l’exercice 2020 avec un excédent (bénéfice) de 72,39 milliards de FCFA, réussissant ainsi à maintenir son résultat net au-dessus de la barre des 70 milliards de FCFA pour la 2e année consécutive.
Ces performances de la CNPS correspondent au classement effectué par la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR) dans son rapport 2019 sur les entreprises publiques camerounaises. En effet, sur un échantillon de 50 sociétés d’État (la Société nationale des hydrocarbures n’y figure pas), dont les performances ont été analysées, la CNPS est la première des neuf entreprises dites « à potentiel ». Il s’agit, explique la CTR, des seules sociétés d’État ayant « dégagé un résultat d’exploitation et un résultat net positif au 31 décembre 2019, avec des dividendes générés ».
Mais, en dépit de sa bonne santé financière, la CNPS est également classée parmi les entreprises à capitaux publics présentant un risque pour le budget de l’État, à cause d’un endettement jugé élevé. Selon les pointages de la CTR, organisme spécialisé du ministère des Finances, le fonds de pension du Cameroun cumulait des dettes de plus de 250 milliards de FCFA à fin 2019.