(BFI) – Le 6 septembre dernier, la Banque des Etats de l’Afrique centrale a lancé une opération de reprise de liquidités à maturité longue sur le marché monétaire pour un montant de 100 milliards de Fcfa. Les conditions sont définies dans l’avis d’appel d’offres signé du gouverneur de la Beac notamment celle sur les contreparties éligibles.
Ainsi, il est dit que les établissements admis au compartiment des interventions de la Beac sur le marché monétaire en qualité d’offreurs de ressources sont ceux n’ayant pas sollicité le refinancement de la Beac au moins une fois sur une période glissante de douze mois. Les soumissionnaires avaient jusqu’au 7 septembre dernier, pour souscrire à cette opération. La date d’échéance quant à elle est fixée pour le 7 octobre prochain.
Ce qu’il faut comprendre de cette opération, c’est que la Beac demande aux banques en surliquidité importante et chronique (sur une certaine période) de placer leurs excédents de liquidités à la banque centrale. « La principale mission de la banque centrale c’est de lutter contre l’inflation et la surliquidité bancaire est un élément qui contribue à monter l’inflation. Si le marché interbancaire fonctionnait bien, les banques en surliquidité aujourd’hui aideraient facilement les banques qui ont besoin de liquidité. Du coup, elles viennent à la Beac. On a mis en place un certain nombre d’outils pour réguler cette situation », explique une source à la Beac. Elle rajoute qu’en analysant un peu la situation, on va vers une montée des tensions inflationnistes. « On veut ponctionner un peu pour que l’inflation ne dépasse pas le seuil communautaire de 3% », poursuit-elle.
Les effets induits de cette opération pourraient donc permettre de freiner l’inflation mais aussi de s’assurer de la stabilité monétaire. « Ça va un peu diminuer la capacité des banques en situation de surliquidité à trop faire facilement du crédit », explique-t-on.