AccueilFinanceBanquesLa Beac veut digitaliser tout l’écosystème de paiement transfrontalier en Afrique

La Beac veut digitaliser tout l’écosystème de paiement transfrontalier en Afrique

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(BFI) – La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) vient de lancer le recrutement d’une firme capable de remplacer son Système de télécompensation (Systac) qui permet aux banques de compenser automatiquement les chèques et autres moyens de paiement scripturaux reçus de leurs clients et de créditer directement les comptes bancaires des fonctionnaires dans la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad).

« Il s’agit de remplacer le système actuel Systac par un système de télécompensation centralisé, universel, unique, traitant tous les moyens de paiement, y compris les virements instantanés de la monnaie électronique, mais à l’exclusion des cartes de paiement, fonctionnant en temps réel et capable de s’intégrer dans un écosystème de paiement transfrontalier en Afrique, et ce, conformément aux standards internationaux », explique la banque centrale.

En outre, précise la Beac, il s’agira d’un système unique pouvant être composé de plusieurs modules spécifiques distincts, notamment d’une chambre de compensation automatisée pour les chèques, effets de commerce, avis de prélèvements, virements classiques et d’une solution pour les virements ou paiements instantanés. Aussi, la banque indique qu’elle veut ainsi moderniser le Systac afin de l’arrimer aux récentes évolutions de l’industrie de paiement de détail et de masse qui intègre le paiement instantané, le paiement par porte-monnaie mobile, la compensation en temps réel, etc. Les candidats ont jusqu’au 20 septembre 2022 pour manifester leur intérêt.

Le Systac, lui-même a remplacé il y a quatre ans le Système de gros montant automatisé (Sygma). Le Sygma, explique le ministère camerounais de Finances, présentait quelques avantages, dont le plus important et non des moindres, était relatif à une certaine économie en temps de travail puisqu’il permettait de traiter des montants de plus de 100 millions de FCFA d’un trait. Cependant, ce système accusait des limites importantes au rang desquelles l’opacité dans le traitement de la solde, des lenteurs dans le processus de retour de fonds issus des rejets salaires, la difficulté pour le trésor public de détecter des agents à plusieurs matricules et une inefficacité certaine dans le processus de suspension de la solde des agents en situation irrégulière.

Rédaction
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