(BFI) – La Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale met l’accent sur des projets structurants dont la portée communautaire a pour objectif d’accentuer l’intégration sous-régionale.
Le renforcement de l’intégration sous-régionale à travers les projets structurants a dominé les assises de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC) réunie à Brazzaville, au Congo, le 10 juillet 2020 dans le cadre de sa première session ordinaire de l’année.
En raison des mesures sanitaires liées à la pandémie du Coronavirus, cette session qui s’est déroulée en visio-conférence a examiné les comptes clos au 31 décembre 2019, le rapport annuel d’activités de l’exercice écoulé, les dossiers de prêts en faveur des secteurs publics et privés et plusieurs textes liés à la politique environnementale et sociale de la Banque, le Règlement financier et le Document de stratégie d’intervention pays (DSIP).
Malgré un contexte économique difficile, les principaux indicateurs de la BDEAC sont en hausse, avec notamment un Résultat net bénéficiaire (RNB) de 15 245 milliards de FCFA contre 11 530 milliards de FCFA en 2018, ce qui représente une hausse de 32%.
Pendant la période considérée, le Produit net bancaire (PNB) a connu une hausse de 4% pour s’établir à 20 156 milliards de FCFA contre 19 401 milliards de FCFA au titre de l’exercice écoulé, tandis que le Total du bilan s’établit à 459 879 milliards de FCFA contre 428 639 milliards de FCFA l’exercice précédent, soit un accroissement de 7%.
« Le Conseil d’Administration s’est félicité de la qualité de la gestion de la Banque qui se traduit par l’amélioration substantielle de tous ses agrégats financiers. En succédant à un exercice 2018 au cours duquel la Banque avait enregistré une forte expansion de ses activités matérialisées par les bons résultats obtenus en matière de financement de projets, le dernier exercice clos 2019 apparait comme celui qui permet de consolider les jalons posés en 2018. La BDEAC s’inscrit résolument dans la réalisation de son ambition d’être un « Partenaire de Référence pour le Développement Humain et l’Intégration Régionale » en Afrique Centrale », précise un communiqué.
Le Conseil a approuvé 13 propositions de financement de projets dans les secteurs de la santé, l’eau et l’assainissement, l’agro-industrie, les transports et la finance pour un montant global de plus de FCFA 155 milliards.
Des financements accordés particulièrement en soutien aux Etats dans la lutte contre la COVID-19 mais également en faveur des projets de développement qui seront mis en œuvre au Cameroun, Congo, Gabon et Tchad. En cette période de crise sanitaire due à la pandémie de la COVID-19, la moitié de ces dossiers concernent le domaine de la santé en vue d’accompagner les pays dans la mise en œuvre de leur plan de riposte.
Deux nouveaux actionnaires intègrent le capital de la BDEAC
L’assemblée générale de la BDEAC a, au cours des assises, approuvé l’adhésion du Fonds de solidarité africain et de la Banque arabe pour le développement économique de l’Afrique.
La BDEAC poursuit sa politique d’élargissement aux capitaux étrangers, après l’entrée il y a quelques mois de la Banque africaine de développement, du Royaume du Maroc et du Fonds koweïtien. Ces nouvelles participations traduisent, à en croire le président de la BDEAC, Fortunato Mbo Nchama, la bonne santé de la banque et l’attractivité du marché sous-régional.
En effet, le bilan de l’exercice 2019 affiche un résultat net bénéficiaire en hausse de 32%, soit plus de 15 milliards FCFA contre 11 milliards FCFA en 2018. Mieux, le total du bilan s’établit à 459,8 milliards FCFA, par rapport à 428,6 milliards l’année précédente. « L’assemblée générale des actionnaires s’est réjouie de la solidarité croissante des activités de la banque qui continue d’afficher un bon niveau de rentabilité malgré les vents contraires qui continuent de souffler dans les économies de la sous-région », a estimé Fortunato Mbo Nchama.
L’attractivité de l’institution financière communautaire est en partie liée aux réformes menées au cours de ces dernières années en matière de financement et de suivi de la mise en œuvre des projets. Par exemple, l’octroi d’un prêt ou crédit, souvent à des structures étatiques, la BDEAC impose des conditions suspensives pour un décaissement et des conditions d’exécution.
« Notre mission consiste non seulement à décaisser des subventions, mais aussi à faire le suivi pour que les financements accordés soient effectivement utilisés conformément aux termes de référence des projets retenus par la banque (…) Il y a aussi des cas où après un premier ou deuxième décaissement, nos équipes d’inspections découvrent que les subventions accordées n’ont pas été utilisées à bon escient », a signifié le patron de la banque.
L’un des faits marquants de la 64e session ordinaire de l’assemblée générale de la BDEAC tenue en visioconférence, c’est le changement à la tête de l’instance dirigeante de la banque assurée désormais par le ministre centrafricain des Finances et du Budget, Henri-Marie Dondra. À noter que les principaux actionnaires demeurent les six pays membres de la Cémac, avec plus de 50% d’actions. Il s’agit du Cameroun, de la Centrafrique, du Congo, du Gabon, de la Guinée équatoriale et du Tchad.