(BFI) – Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé, mercredi 28 septembre 2022, à Abidjan, un prêt de 199 millions d’euros au Maroc, pour financer le Programme d’appui au développement compétitif et résilient de la céréaliculture (PADCRC).
Cette nouvelle opération s’inscrit dans le cadre de la Facilité africaine de production alimentaire d’urgence, qui aide les pays africains à affronter la crise alimentaire et les accompagne dans leurs réformes du secteur agricole.
Le projet a pour finalités de garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle du Maroc et de réduire ses importations de céréales, en misant notamment sur l’amélioration de la productivité et de la résilience de la céréaliculture face au changement climatique.
Le premier volet du Programme d’appui au développement compétitif et résilient de la céréaliculture est un appui aux acteurs des chaînes de production agricole, en l’occurrence les producteurs céréaliers et les consommateurs, afin d’atténuer les conséquences de la sécheresse sur la sécurité alimentaire du pays.
Le deuxième volet porte sur la mise en œuvre de réformes structurantes qui vont aboutir à des systèmes de production plus efficients, plus résilients et plus économes en ressources naturelles.
« Avec ce nouveau programme, nous partageons une forte ambition, celle de renforcer la performance de la filière céréalière et de consolider sa résilience climatique grâce à une gouvernance renouvelée », a déclaré Martin Fregene, directeur du Département de l’agriculture et de l’agro-industrie à la Banque africaine de développement, avant d’ajouter : « Notre appui consolide les précédentes réalisations qui, sur plus d’une décennie, ont permis de faire passer le secteur agricole d’une logique de production à une dynamique de transformation, qui crée beaucoup plus d’emplois en milieu rural. »
« En termes d’objectifs, nous voulons atteindre un palier supérieur avec le Royaume, a annoncé Achraf Hassan Tarsim, le responsable-pays de la Banque pour le Maroc. Cet appui va contribuer à accroître la productivité céréalière de 50 %, à réduire les importations de céréales de 20 % à l’horizon 2030 et à augmenter les revenus des agriculteurs. En somme, le projet va créer plus de valeur ajoutée et plus d’emplois pour les jeunes et les femmes en milieu rural. »
Dans la droite ligne des grandes priorités stratégiques de la Banque, dites « High 5 », ce programme soutient la nouvelle stratégie agricole du Maroc, « Génération Green 2020-2030 (le lien est externe)».
Depuis plus d’un demi-siècle, l’engagement de la Banque africaine de développement au Maroc s’élève à plus de 12 milliards d’euros. Les financements couvrent plusieurs secteurs : santé, énergie, eau, transports, développement humain, agriculture et secteur financier.