(BFI) – Selon différents rapports officiels, les secteurs des transports, de la restauration, de l’hôtellerie et de l’hébergement sont les plus touchés par la crise du Coronavirus au Cameroun. Mais, si certains secteurs susmentionnés continuent bon an mal an de tourner au ralenti, celui de l’hôtellerie et de l’hébergement est complètement à l’arrêt dans le pays.
L’un des exemples les plus frappants est la chaîne hôtelière La Falaise, l’une des plus en vue du pays, et qui compte pas moins de quatre établissements à Douala et Yaoundé, les deux principales villes du Cameroun.
En effet, après la fermeture des frontières camerounaises le 17 mars 2020, corollaire de la suspension des arrivées de touristes dans le pays, ainsi que l’interdiction des cérémonies (conférences, séminaires, banquets, etc.), qui pèsent d’un poids certain dans le portefeuille des hôteliers ; la chaîne contrôlée par le milliardaire Jean Pascal Monkam a simplement baissé ses grilles.
D’autres établissements hôteliers, dont les responsables sont un peu optimistes, continuent de fonctionner, mais les rares employés encore en activité rongent quasiment leurs freins à longueur de journée. En effet, dès les mesures de restrictions décidées le 17 mars pour freiner la propagation du virus au Cameroun, les réservations des hôtels ont fondu comme beurre au soleil.
À l’hôtel Mont-Fébé, un quatre étoile public prisé dans la capitale camerounaise, le directeur général, Nicolas Tchobang, parle de l’annulation de 1050 nuitées au mois de mars 2020. Dans le même temps, soutient-il, 600 couverts commandés n’ont pas pu être servis au cours du même mois, à cause de l’annulation des banquets.
Face à cette baisse drastique des activités au sein de cet établissement hôtelier contrôlé par l’État, et qui a pendant longtemps porté l’enseigne Sofitel, le directeur général a été obligé de mettre en congés payés une soixantaine d’employés. Et l’horizon, pour cet hôtel et l’ensemble du secteur au Cameroun, ne semble pas s’éclaircir.
Christian Trésor Adong Baliaba