(BFI) – Avec une production annuelle de 27000 tonnes, HEVECAM se veut le leader africain de production du latex en crème. Malgré la chute des cours de l’hévéa sur le marché mondial l’entreprise trouve des stratégies pour doubler sa production et réaliser des bénéfices.
C’est l’unique industrie en Afrique qui produit du latex en crème ou centrifugé qui sert notamment à la fabrication de poches de sang, de gangs hygiéniques. HEVECAM…Située sur le site de Niété, à 40 km de Kribi, dans le sud du Cameroun, la société spécialisée dans la production de caoutchouc s’étend sur une superficie de 42 000 ha de plantation d’Hévéa. Créée en 1975 et privatisée en décembre 1996, HEVECAM est doté de 6000 employés dont 35% de femmes. L’usine assure une production annuelle chiffrée à plus de 27000 tonnes de caoutchouc avec pour ambition de doubler sa capacité.
« HEVECAM transforme le latex en deux parties. On produit 27000 tonnes de caoutchouc par an avec l’espoir d’en faire plus, l’objectif c’est 33000 tonnes cette année, une évolution assez conséquente de la production qu’on veut faire. Le défi est de rendre cette société rentable le plus vite possible c’est-à-dire de pouvoir gérer les coûts de fonctionnement de la société en espérant que les coûts du caoutchouc remontent le plus vite possible pour pouvoir arriver à un équilibre » indique Benoit SNOECK, Directeur général Hevecam
Frappée de plein fouet par la chute des cours sur le marché mondial, l’entreprise a dû procéder à un licenciement massif en juillet 2020. Aujourd’hui, elle diversifie ses sources de production notamment par la culture villageoise. L’objectif est de satisfaire la demande tout en en faisant des bénéfices.
« On travaille beaucoup avec les petits plantages qu’on appelle le projet villageois. En 2021 par exemple on a acheté aux petits producteurs, du caoutchouc qui représente plus de 35% des entrées de caoutchouc à l’usine. On en achète également à l’ouest du Cameroun » a-t-il suivi.
Des perspectives qui se heurtent à la fourniture électrique, véritable noeud pour cette structure dont la masse salariale et la responsabilité sociale s’élève à 15 milliards de FCFA par an.