(BFI) – Le marché financier de l’Afrique Centrale, un géant endormi, n’en reste pas moins résilient. Loin des grandes autoroutes financières, ce marché formé entre des Etats pétroliers, dotés de ressources minières immenses, commence doucement à se structurer entre Libreville et Douala.
Les choses bougent comme le montre le classement des sociétés de gestion de Portefeuilles habilitées par la Commission de Surveillance du Marché Financier de l’Afrique Centrale (COSUMAF), à fin septembre 2020, livre un résultat inédit.
Ainsi, Harvest Asset Management présidé par Marc Kamgaing, est la toute première entité par les fonds sous gestion avec 41,6 milliards de FCFA, devant ASCA Asset Management (filiale d’Attijriwafa bank) avec 35,6 milliards de FCFA. Le duel entre les deux entités tourne à l’avantage du petit poucet. Loin, très loin de ce duel au sommet, EDC (filiale du groupe Ecobank) tente d’exister avec 1,3 milliard de FCFA. Le quatuor de tête est refermé par Corridor Asset Management crédité de 219 millions de FCFA.
Selon les analystes, la forte progression de Harvest s’explique par la diversification de son portefeuille, son intérêt pour les petites banques et structures à la recherche de placements porteurs. Pour sa part, ASCA Asset Management, semble dormir sur ses lauriers, en se reposant sur le réseau de la maison mère.
D’habitude ce sont les structures indépendantes qui font les frais de la concurrence avec les filiales des banques. Mais en zone Afrique Centrale régie par la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), c’est l’indépendant qui dame le pion à la filiale. L’écart aurait été encore plus important si Harvest avait intégré le fonds de retraite de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), qui n’a pas été tenu dans le calcul.
André Noir