(BFI) – Dans une annonce légale publiée ce 13 octobre, Douala International Terminal (DIT), filiale du consortium Bolloré-Maersk qui a vu sa concession sur le terminal à conteneurs du port de Douala retirée en fin 2019, révèle que le député camerounais Hamadou Sali, cumule désormais les fonctions de président de conseil d’administration et directeur général (PDG) de l’entreprise.
Ce cumule de fonctions, apprend-on, fait suite à deux démissions. Il s’agit de celle du directeur général, Ségolène Drogy, qui a quitté ses fonctions le 13 juin 2022 et de celle de son intérimaire, Romain Charrier, qui a abdiqué le 30 juin. Les motifs de ces démissions ne sont pas révélés. Mais ces deux évènements, précise le conseil d’administration, ont provoqué « un changement de forme de gouvernance ».
Dans la nouvelle configuration, le Camerounais Hamadou Sali va donc cumuler les postes de PCA et de DG jusqu’en 2024. Ainsi, explique DIT, conformément aux articles 465 et suivants de l’Acte uniforme de l’Ohada relatif aux droits de sociétés commerciales, le nouveau PDG « sera investi des pouvoirs plus étendus pour agir en toutes circonstances au nom de la société ».
Ces changements interviennent alors que le contrat de concession de DIT sur le terminal à conteneurs du port de Douala est arrivé à son terme le 31 décembre 2019. Mais cette entreprise d’un capital de 4,1 milliards de FCFA, candidat à sa propre succession, conteste le processus qui a conduit à l’attribut de la concession au Terminal Investments Limited (TIL), filiale de l’Italo-Suisse Mediterranean Shipping Company (MSC), qui a acquis, cette année, 100% des actifs de Bolloré Africa Logistics, regroupant l’ensemble des activités de transport et logistique du groupe Bolloré en Afrique.
Depuis lors, pas moins de sept décisions judiciaires et arbitrales, toutes favorables à DIT, ont été rendues dans ce litige, sans incidence notable sur le fonctionnement de cette infrastructure, désormais gérée en régie par le Port autonome de Douala (PAD). Le 6 juillet 2021, DIT a notifié au PAD, un paiement d’un montant de 3,9 milliards de FCFA. Selon les actionnaires de DIT, cette somme représente les premiers dommages-intérêts correspondant à 18 mois d’inactivité, dans le cadre du litige.