(BFI) – Le prix moyen du pétrole brut est actuellement fixé à 117,9 dollars par baril, pour un différentiel de trois dollars par baril. Mais les experts nationaux restent prudents face à cette tendance haussière, en raison de l’incertitude du marché international.
Le Comité national de fixation des prix des hydrocarbures au deuxième trimestre 2022, réuni du 13 au 15 juillet à Brazzaville, s’est réjoui de bonnes performances des bruts congolais sur le marché international. Il s’agit de la cargaison de Djeno Mélange vendue sur le marché asiatique, à 80% en direction de la Chine ; de Nkossa Blend échangée avec des différentiels positifs largement meilleurs par rapport aux ventes du trimestre dernier ; de Yombo qui a réalisé de bons chiffres avec des différentiels de 9,11 à 11,76 dollars par baril ; et de Nkossa Butane commercialisé uniquement au niveau local.
« Les moyennes trimestrielles des prix fixés des hydrocarbures produits en République du Congo, arrêtées au cours de la réunion des prix du deuxième trimestre 2022, en dollars par baril, sont fixées à 112,5 dollars/b pour Djeno Mélange ; à 118,8 dollars pour Nkossa Blend ; à 122,4 dollars/b pour Yombo ; à 80,3 dollars/b pour Nkossa Butane ; et à 58 dollars/b pour Nkossa Propane », précise le communiqué de la réunion des prix, regroupant l’ensemble des compagnies pétrolières.
La bonne performance du secteur pétrolier congolais est la conséquence des réformes initiées par le gouvernement, a laissé entendre Bruno Jean Richard Itoua, le ministre des Hydrocarbures. Ces réformes ont permis l’amélioration du climat des affaires dans le secteur, à travers l’actualisation des contrats de partage de production entre l’État congolais et les compagnies pétrolières.
En ce qui concerne la production du bassin côtier en huile, le seuil journalier de 268,865 barils a été atteint, en augmentation de près de 9 000 barils journaliers, soit de 3% par rapport au début du deuxième trimestre 2022. La signature imminente des accords relatifs aux nouvelles modalités d’exploitation du terminal de Djéno contribuera à dynamiser le secteur et attirer de nouveaux investissements directs étrangers, a assuré Karl Ngakala, le directeur Aval pétrolier de la Société nationale des pétroles du Congo. Les experts s’inquiètent cependant des risques éventuels au troisième trimestre liés notamment au conflit entre la Russie et l’Ukraine ; au niveau de l’offre et la demande mondiales de pétrole ; aux niveaux économiques des grands pôles mondiaux ; aux incertitudes sur le niveau des stocks mondiaux et les marges de raffinage; ainsi qu’aux effets persistants de la pandémie de covid-19 dans certaines régions du monde.
Rémy Ngassana