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Eric Njong plaide pour la préférence nationale dans les marchés de BTP lancés par l’État

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(BFI) – « Nous avons besoin de champions nationaux du secteur du BTP, pour couvrir en quantité et en qualité la demande qui est bien réelle ». Ainsi s’est exprimé Eric Njong (photo), le DG de Buns Cameroun, le 27 novembre à Douala, au cours d’une rencontre entre le secteur privé et le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nagnou Djoumessi.

Eric Njong exposait alors sur la « problématique de l’investissement local dans le secteur des BTP au Cameroun ». Le DG de l’entreprise de BTP a dit observer un recours à des proportions très élevées à l’expertise extérieure dès qu’il s’agit de certains travaux d’envergure. L’une des facettes de cette externalisation, d’après lui, se rapporte à la faible promotion de la préférence nationale dans le système national de la commande publique.

« D’après une estimation de la Commission nationale de catégorisation des prestataires du secteur des BTP, 10 000 entreprises ont été identifiées comme ayant obtenu au moins un contrat depuis 2010. Mais ce chiffre ne traduit pas la réalité des acteurs en service dans la profession, à cause du fort taux de mortalité des entreprises de ce secteur », a indiqué le DG de Buns.

Dans la branche des travaux publics, a fait remarquer Eric Njong, la présence des investisseurs nationaux reste marginale. Quelques-uns ont réussi à intégrer le secteur. Seulement, dans le cadre de la commande publique, il apparaît que les entreprises nationales sont davantage exposées aux risques liés aux délais de paiement qui sont extrêmement longs ; ce qui a engendré une certaine méfiance des banques dans l’accompagnement desdites entreprises. Par ailleurs, les coûts financiers subis par les entreprises à cause des retards de paiement ont un impact significatif sur leurs résultats.

Problèmes de financement

Bien plus, les exigences en termes de garantie des banques sont de plus en plus insoutenables par les PME locales et seules quelques-unes parviennent encore à se faire accompagner. « Pourtant, a indiqué le responsable, les exigences fiscales sont souvent difficiles à surmonter pour des PME en situation permanente de tension de trésorerie. Hormis tous les frais engagés dès la préparation des offres, plusieurs charges interviennent dès l’adjudication ».

Afin de ne pas asphyxier les PME au démarrage des projets, il serait envisageable, selon le DG de Buns, que la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ne soit plus prélevée sur l’avance de démarrage. Car, une avance n’est pas le paiement d’une production, mais un apport en trésorerie pour mettre à l’entreprise le pied à l’étrier pour démarrer.

Il a aussi proposé que l’enregistrement du marché soit prélevé de l’avance de démarrage et reversé à l’administration fiscale par le maître d’ouvrage ; que les crédits de TVA soient remboursés dans des délais plus courts et le périmètre des compensions entre les dettes fiscales des entreprises et celle de l’administration fiscale vis-à-vis des entreprises soit moins restreint.

Last but not the least, le responsable a suggéré que l’écart entre les pénalités de retard payées par les entreprises, et les intérêts moratoires payés par l’administration soit aménagé. Ceci d’autant plus que le niveau excessivement bas des intérêts moratoires est sans commune mesure avec les préjudices financiers subis par les entreprises soumises aux taux bancaires atteignant parfois 15%.

Rédaction
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