(BFI) – La pandémie du Coronavirus impacte sérieusement sur l’économie nationale avec près 800 milliards de FCFA de pertes enregistrées. Des réajustements attendus pour éviter une récession économique tant redoutée.
Deux mois après la publication du plan gouvernemental de riposte contre la pandémie du Coronavirus, les conséquences négatives de cette crise sanitaire se font de plus en plus ressentir sur l’outil de production entrainant les signes d’une régression économique.
Le premier bilan économique dressé le 13 mai 2020 par le Ministre des Finances Louis Paul Motazé laisse transparaître un « gigantesque » déficit financier de 772 milliards de FCFA incluant notamment les recettes douanières et les charges de l’Etat.
L’activité économique en est berne avec la chute des recettes douanières et fiscales ainsi que les effets conjugués de la chute des prix des matières premières et des cours du pétrole.
Dans cette perspective les projections de recettes budgétaires estimées à 4 951,7 milliards de francs CFA ne pourraient être atteintes au même titre que la mobilisation des recettes pétrolières estimées à 443 milliards de francs CFA en début d’exercice budgétaire ne pourrait se réaliser avec une forte décote du prix du pétrole dont le baril pointe déjà en dessous de 30 dollars contre 60 dollars il y a quelques semaines.
Malgré cette situation difficile, le Gouvernement a annoncé que des mesures d’accompagnement économique aux entreprises coûteront 114 milliards de FCFA à l’Etat. L’objectif des pouvoirs publics étant de soutenir l’outil de production et d’éviter une récession économique aux lourdes conséquences.
C’est dire que malgré l’appui des bailleurs de fonds dont l’enveloppe globale est actuellement estimée à 225 milliards de FCFA, le Cameroun à l’instar de la plupart des pays s’en sortira au mieux avec une régression économique, et au pire, une récession du reste très redoutée.
Le Cameroun qui a opté pour un confinement partiel a récemment levé certaines restrictions en vue de relancer l’activité économique. Plusieurs secteurs de production à l’instar du tourisme, des transports ou des services ont été particulièrement sinistrés avec parfois 92% de chute d’activité selon une étude du Groupement interpatronal du Cameroun (GICAM).