(BFI) – Le phénomène du corona virus encore appelé COVID-19 n’a pas que des implications médicales et sanitaires. L’économie camerounaise prendra un grand coup si on n’y prend garde à temps. Raison pour laquelle les établissements bancaires sont actuellement en ordre de bataille.
C’est au sein de leur organisation professionnelle que les banques s’organisent pour faire face à la menace. Dans un communiqué diffusé en début de semaine, l’Association Professionnelle des Etablissements de Crédit du Cameroun (APECCAM) constate que le choc externe généré par la propagation du corona virus depuis de début de ce mois de mars va nécessairement impacter l’économie réelle et pourrait s’étendre au fur et à mesure que le pays se ferme à l’extérieur. La propagation prévisible du Coronavirus pose donc inévitablement un risque évolutif pour l’activité économique.
De manière générale, il est à noter que le moyen le plus efficace de contenir la propagation de ce virus est le confinement à domicile et la fermeture des frontières. Ces mesures drastiques entrainent pour la plupart des agents économiques le ralentissement voire l’arrêt total de l’activité. L’APACCAM note dès lors que le phénomène touche l’offre « en perturbant l’approvisionnement des entreprises, mais il s’étend désormais à la demande, avec des créateurs de richesse qui annulent ou repoussent leurs commandes. » Il faut noter que parmi les mesures prises par le gouvernement figure en premier la fermeture des restaurants, des bars, des établissements d’enseignements ou d’autres entités à forte activité économique.
L’Etat devra payer ses factures avec plus de célérité
Afin de limiter l’impact négatif de ces mesures sur les agents économiques, l’APECCAM invite ses membres à « être attentifs aux demandes des commerçants et des entreprises qui tirent la sonnette d’alarme pour leur trésorerie, de mettre à disposition des clients des liquidités pour soutenir leurs entreprises, d’accorder et de maintenir des crédits bancaires aux agents économiques, en particulier aux PME/PMI qui pourraient rencontrer des difficultés résultant du développement de l’épidémie de Coronavirus pouvant impacter à plus ou moins long terme leurs activités. »
Parmi les autres mesures d’accompagnement préconisées par l’APECCAM figurent de nouvelles approches de gestion de crédits et des créances. Afin que ces mesures produisent la pleine mesure l’Etat est invité à jouer le rôle qui est le sien dans la facilitation des transactions, et notamment le paiement à temps des factures de ses fournisseurs.
Paul NKALA