(BFI) – Les investissements français au Cameroun sont diversifiés et ont pour principal objectif, l’amélioration des conditions de vie des populations. La réalisation de certaines infrastructures a favorisé la fluidité du trafic, la densification du réseau routier, l’amélioration de l’accès à l’énergie électrique.
Un grand nombre de projets menés à travers le Cameroun ont bénéficié au fil des ans, des investissements alloués par la France, par le biais de l’Agence Française de Développement (AFD). Ces investissements qui ont pour but l’amélioration des conditions de vies des populations camerounaises ont entre autres permis la réalisation d’importantes infrastructures routières et énergétiques.
2ème Pont sur le Wouri à Douala
L’infrastructure ouverte officiellement le 31 octobre 2017 a été financée par la coopération française, notamment l’AFD, pour un montant global de près de 150 milliards de F CFA. L’ouvrage comprend cinq voies routières et deux ferroviaires. La section ferroviaire a été ouverte à la circulation le 31 juillet 2017. La réalisation de cette infrastructure a favorisé la fluidité du trafic très dense de la ville de Douala, capitale économique du Cameroun. Mettant ainsi fin au cauchemar des populations qui pouvaient passer des heures sur une distance de moins de trois kilomètres. L’ouvrage contribue aussi au renforcement de l’intégration économique en Afrique Centrale en facilitant le transport sur les principaux corridors.
Barrage Hydroélectrique de Lom Pangar
Plus important projet énergétique du Cameroun, le barrage hydroélectrique de Lom Pangar situé dans la région de l’Est, est « emblématique de l’ambition du Cameroun de devenir un exportateur d’électricité dans la sous-région », rapporte une note gouvernementale. Le barrage de Lom Pangar aura coûté au final environ 300 milliards de francs CFA (460 millions d’euros), financés à hauteur de 70 milliards par la Banque mondiale et de 50 milliards par l’Agence française de développement (AFD, partenaire du Monde Afrique). De leur côté, la Banque africaine de développement (40 milliards de francs CFA) et la Banque européenne d’investissement (20 milliards de francs CFA) ont contribué à financer la centrale hydroélectrique et la construction de lignes à haute tension. L’Etat camerounais a investi, lui, de 100 milliards de francs CFA dans le projet.
Route Batchenga-Ntui
Les travaux du tronçon Batchenga-Ntui, long de 21,312 km, démarrés en février 2017 ont été conjointement financés par l’Etat du Cameroun et l’AFD, pour un montant global de 34,5 milliards. Il s’agit, en effet, d’un projet structurant, à très forte valeur ajoutée, qui s’inscrit dans le vaste programme en cours d’aménagement du corridor Batchenga – Ntui – Léna – Tibati (380,1 km), financé conjointement par l’État du Cameroun, l’AFD, la Banque Africaine de Développement (BAD) et l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (Jaica). Les principaux bénéficiaires du projet sont les 4,4 millions d’habitants des régions du Centre et de l’Adamaoua, mais également de façon indirecte, les populations des régions situées dans la partie Ouest du Tchad compte tenu du caractère régional du projet.
Projet de Barrage Hydroélectrique de Nachtigal
Situé sur le fleuve Sanaga au niveau des chutes de Nachtigal amont, à 65 km au Nord-est de Yaoundé, l’ouvrage en construction sera doté à terme, d’une puissance installée de 420 MW (7×60 MW) et d’une production annuelle de 2970 GWH, soit environ 30 % de la consommation électrique du Cameroun, optimisé entre 85 % et 90 %, à l’horizon 2023- 2024, au profit des réseaux interconnectés Nord et Sud du pays. Le Barrage de Nachtigal a bénéficié d’un prêt de l’AFD à hauteur de 150 millions d’euros (plus de 98 milliards de francs CFA) en faveur de Nachtigal Hydro Power Company (NHPC) afin de financer la conception, la construction, l’exploitation et la maintenance d’une centrale hydroélectrique au fil de l’eau de 420 MW sur le site de Nachtigal, au Cameroun. La portée socio-économique de ce projet est sans précédent en Afrique : 1500 emplois directs. Les travaux du barrage ont démarré en février 2019 ; la mise en service des premières turbines est prévue en mi-2023 et l’opérationnalisation totale de l’ouvrage interviendra en mi-2024. Le coût total du projet est estimé à 1,26 milliard d’euros (800 milliards de francs CFA). Il est financé à 24 % par des capitaux propres et à 76 % par de la dette sénior. Celle-ci est portée à 15 % par des prêts de banques locales garantis par la Banque Mondiale et à 61 % par des prêts d’institutions de financement du développement, dont l’AFD (59 milliards de F CFA) et Proparco filiale de l’AFD dédiée au secteur privé (près de 40 milliards de francs CFA). Selon les détails, les travaux comprennent la conception et la construction d’un barrage de 1,5km de long et d’une hauteur de 14m. A celui-ci s’ajoutent la construction d’un canal d’amenée de plus de 3km, ainsi que la réalisation de l’ensemble des travaux de génie civil de la centrale hydroélectrique et des installations de prise d’eau.
Le Pont sur la Sanaga (Nachtigal)
Ce pont, ouvert à la circulation en novembre 2019, fait partie des travaux de bitumage du projet de construction du corridor Batchenga – Yoko – Tibati, long de 386 kilomètres. L’Etat du Cameroun, avec le concours de l’AFD, a financé les travaux de la première section, longue de 21,3 km, avec la construction du pont sur le fleuve Sanaga. Le projet compte six (06) lots en cours d’aménagement, pour un investissement global d’environ 360 milliards de FCFA. Réalisé par l’entreprise Razel, le pont sur la Sanaga est un ouvrage long de 400 mètres et de 11,96 m de large portant sur deux (02) sens de circulation, avec des trottoirs de 1,25m de part et d’autre. Le coût de construction s’est élevé à 12,3 milliards de F CFA.
Echangeur et giratoire de Nlongkak à Yaoundé
Le financement de cet ouvrage situé au cœur de la capitale s’est élevé à 4 milliards de F CFA, issus du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D). L’Etat du Cameroun a injecté un montant de 7 milliards de F CFA issus des fonds PPTE inscrits dans son budget d’investissement public.