(BFI) – Les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la pandémie du Covid-19 sont difficiles à respecter par les populations de Douala qui vivent au quotidien du petit commerce. Pendant les jours ouverts au marché, le confinement semble être une utopie à Douala.
La réalité des précédentes journées où les rues de Douala étaient désertées de leur habitants à cause de la fermeture des marchés, tranche par exemple avec celle de ce mercredi 29 avril. Dès 6 heures, la vie a repris son cours normal dans les artères de la ville capitale. La population vaque librement à ses occupations quotidiennes. La majorité se précipite vers les marchés domaniaux, les boulangeries et les supermarchés pour s’approvisionner en produits de première nécessité.
Seulement, le constat fait le mercredi matin sur la route allant du carrefour Agip à la douche municipale a montré le relâchement dans le confinement. Sur l’axe du marché Mboppi comme celui du Lycée de New-Bell ou encore celui de la douche en allant du côté de Ancien Dalip, les embouteillages ont repris leur droit, dépassant même ceux des jours ordinaires. Le nombre des véhicules autorisés à circuler pendant cette période de crise sanitaire a visiblement augmenté.
L’encombrement de la voie souvent occasionné par les véhicules a été cette fois créé par une foule qui se dirigeait vers le marché installé en bordure de route. Sur le site, des commerçants et commerçantes ont pris d’assaut ce petit espace marchant communément appelé « marché chinois » pour y acheter la marchandise importée.
Ce marché était archicomble comme s’il était le seul endroit où les populations de Douala pouvaient s’acheter s’approvisionner. Du côté du marché Mboppi, la circulation était pratiquement bloquée. Les forces de l’ordre en place essayaient de leur mieux pour fluidifier la circulation. Les commerçants allant et venant, les transporteurs en plus brouillant, ne cédaient pas le passage car tout le monde voulait circuler en même temps.
Visiblement, la descente du premier magistrat de la ville dans cet espace marchand n’a pas eu d’échos favorables. Les mesures de distanciation sociale d’un mètre édictées par le gouvernement ne sont pas respectées par les vendeurs et acheteurs. La foule, en majorité sans masque, avait de la peine à se frayer un chemin pour sortir avec sa marchandise en dehors du marché. Le constat était le même du côté du Lycée de New-bell, au carrefour Anatole…
Même dans les boulangeries et les supermarchés, les files d’attente défient aussi les règles de distanciation sociale.
Chelsea Etoho Agoumé