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Ce que le gouvernement du Cameroun entend mettre en œuvre en 2025

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1)- En matière de finances publiques, plusieurs faits majeurs ont marqué l’année 2024, notamment le relèvement de 15% des prix des carburants à la pompe ; l’augmentation de 5% des salaires des agents publics de l’Etat, ainsi que la signature par le Président de la République de l’ordonnance N°2024/001 du 20 juin 2024 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n°2023/019 du 19 décembre 2023 portant Loi de Finances de la République du Cameroun pour l’exercice 2024.

2)- Pour ce qui est des recettes douanières, au 30 septembre 2024, l’Etat a mobilisé un montant total de 729 milliards 800 millions de Francs CFA, sur un objectif de 803 milliards 800 millions de Francs CFA, soit un taux de réalisation de 90,8 %. En glissement annuel, ces recettes sont en diminution de 10 milliards 500 millions de Francs CFA par rapport à celles collectées à la même période en 2023. Ceci se justifie notamment par le recul de l’activité au niveau interne, ainsi que quelques difficultés à recouvrer les créances des marketeurs. Cela étant, l’administration douanière a poursuivi les diligences en faveur de la facilitation des échanges, et a intensifié les opérations de lutte contre les trafics illicites et la criminalité transnationale organisée, ayant abouti à plusieurs saisies de marchandises, pour une valeur estimée à près de 8 milliards F CFA.

3)- Au plan économique, en dépit d’un contexte international et national souvent difficile, marqué par de nombreuses crises, sécuritaires, alimentaires et géopolitiques, le Gouvernement a mené avec détermination des actions ayant conduit à des résultats notoires. Ainsi la mise en œuvre du Programme d’Impulsion Initiale de la SND30, en abrégé « P2I-SND30 s’est poursuivie de manière résolue. Il en est de même des Programmes de reconstruction des Région de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

L’accent a également été mis sur l’implémentation du Plan Intégré d’Import Substitution Agropastoral et Halieutique (PIISAH), en vue de la réduction sensible du déficit de la balance commerciale dans le secteur agropastoral. Les denrées et productions prioritairement concernées sont les suivants : blé, riz, maïs, mil/sorgho/soja, palmier à huile, bovine laitière et poissons. Les premiers résultats tangibles sont appréciables, notamment : 200 mille hectares de terres ont été sécurisés dans la Plaine Centrale, dont 3000 sont déjà aménagés par un opérateur privé ; 452 tonnes de semences ont été produites par 1’1RAD dans diverses spéculations précitées ; 12 mille 800 tonnes de farines locales ont été produites ; 750 millions de FCFA ont été octroyés au titre de subvention pour l’achat du riz paddy, au profit de SEMRY et de l’UNVDA ; 700 millions de Francs CFA ont été alloués, en guise de subvention de soutien à la production de l’huile de palme, au bénéfice de la PAMOL et de la CDC. En outre, la mise en œuvre de l’Accord de Partenariat Economique (APE) Cameroun-Union Européenne s’est poursuivie, avec près de 1186 emplois créés par des entreprises ayant bénéficié de la préférence APE à l’importation.

4)- La dynamique interne de valorisation et de promotion des produits du terroir va se traduire par le renforcement du déploiement du Plan Intégré d’Import Substitution Agro-pastoral et Halieutique (PIISAH), dont le coût est évalué à 54 milliards 674 millions 700 mille FCFA. Dans cette perspective, le secteur de l’agriculture et du développement rural accordera une place prépondérante aux actions ci-après : L’augmentation de la production de 20% des filières prioritaires identifiées, notamment les céréales, les racines et tubercules, les filières industrielles et les produits de niches ; l’accroissement de la proportion des producteurs ayant adopté des mesures d’adaptation et d’atténuation au changement climatique pour la porter à 32.5% en 2025, contre 20% en 2024 ; le développement des infrastructures agricoles et le renforcement de la mécanisation agricole ; L’acquisition de 2 mille 258 tonnes d’intrants (engrais et intrants phytosanitaires) pour la culture du soja ; L’appui aux semenciers privés pour la production de 2 mille 463 tonnes de semences certifiées de mil/sorgho et l’acquisition de 4 mille 516 tonnes d’intrants ; L’accompagnement des opérateurs privés à la production de 350 millions de boutures de manioc pour les farines panifiables ; L’appui à la production des graines de noix de palme pré-germées pour la régénération de 3 mille 500 hectares de plantations villageoises et 1500 hectares de plantations industrielles.

5)- Dans le secteur de l’élevage, des pêches et des industries animales, le Gouvernement va s’appesantir sur les activités suivantes : La mise en place du Centre national de production de la semence animale de Wakwa, ce qui permettra de produire plus de 500 mille doses de semences bovines et 300 embryons chaque année, avec pour objectif l’insémination de 276 mille 500 vaches pour la production laitière ; Le parachèvement des travaux de construction de l’Hôpital Public Vétérinaire ; L’acquisition des pirogues et moteurs hors-bord pour l’installation des pêcheurs dans la zone de Bakassi ; La structuration des acteurs en interprofession de la pêche artisanale maritime, continentale et de la pêche crevettière.

6)- Dans le secteur des forêts et de la faune, la priorité sera accordée, entre autres, à la mise en œuvre des actions ci-après : Le suivi de la mise en œuvre des plans d’aménagement des forêts de production ; Le suivi de la gestion de la faune dans les zones de chasse, à l’effet de s’assurer du respect des prescriptions et des orientations des Plans de gestion de la faune; L’élargissement de la gamme des essences prélevées dans nos forêts, la promotion et la transformation plus poussée du bois, avec pour objectif la contribution à une meilleure valorisation des essences forestières nationales.

7)- En matière d’environnement, de la protection de la nature et de développement durable, les efforts du Gouvernement seront focalisés autour de : La poursuite de l’opération « Sahel vert », à travers l’augmentation de la superficie des plantations et de la quantité des foyers améliorés à distribuer par localité ; La mise en œuvre de l’initiative de la Grande muraille verte ; L’opérationnalisation du système national d’inventaire de gaz à effet de serre ; L’élaboration d’un Plan Climat; L’intensification de la répression contre l’utilisation des emballages plastiques non conformes.

8)- Dans le secteur des mines, de l’industrie et du développement technologique, renforcement la priorité sera réservée aux activités ci-après : Le renforcement du suivi des projets miniers en cours d’exploitation, en vue d’assurer la commercialisation et les exportations des premiers minerais issus des différents gisements ; L’inauguration du projet d’exploitation industrielle de la bauxite de Minim-Martap ; La poursuite de la restructuration du secteur portant sur l’exploitation artisanale sémi-mécanisée de l’or, en vue de renforcer les réserves d’or de l’Etat ; La poursuite de la mise en œuvre des plans de restructuration des entreprises stratégiques de l’Etat, notamment ALUCAM et CICAM.

9)- En matière de commerce, le Gouvernement mettra un accent particulier sur : Le renforcement de la visibilité de nos produits sur les marchés extérieurs ; L’intensification des activités de sensibilisation, d’information et de formation des opérateurs économiques en vue d’un déploiement efficace dans le cadre de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAF) ; La lutte contre les pénuries artificielles et les fraudes sur le marché.

10)- Dans le secteur des petites et moyennes entreprises, l’économie sociale et artisanat, le Gouvernement va s’atteler à la réalisation des activités ci-après : L’opérationnalisation du Plan National de Développement de !’Entrepreneuriat au Cameroun; La densification de l’offre en structures d’incubation ; L’accompagnement à la mise en place des clusters et des unités de production industrielle ; Le renforcement de l’opérationnalisation du mécanisme de financement par l’affacturage.

11)- Le programme économique, financier et culturel du Gouvernement pour l’exercice 2025 s’inscrit en droite ligne des Très Hautes Directives du Chef de l’Etat prescrivant l’élaboration d’un budget d’impulsion socio-économique, dont les déclinaisons permettraient d’avoir un fort impact dans la mise en œuvre des politiques publiques et sur le bien-être des camerounais. Il repose sur l’hypothèse d’un taux de croissance du Produit Intérieur Brut de 4,1 % et d’un taux d’inflation de 4 %. Au regard de ces projections, le budget de l’Etat pour l’exercice 2025 s’équilibre en ressources et en emplois à la somme de 7 317,7 milliards de Francs CFA, contre 7 278,1 milliards de F CFA en 2024, soit une augmentation de 39,6. milliards de Francs CFA en valeur absolue et de 0,5% en valeur relative. Ce budget est réparti ainsi qu’il suit : 7 250,8 milliards de Francs CFA, au titre du budget général ; 66,9 milliards de F CFA, pour les Comptes d’Affectation Spéciale.

Celcom DGD

Rédaction
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