AccueilSecteursAgricultureAu Cameroun, les cacaoculteurs attendent toujours l’amélioration de leur rémunération

Au Cameroun, les cacaoculteurs attendent toujours l’amélioration de leur rémunération

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(BFI) – Alors que les revenus des producteurs de Cacao sont visiblement très faibles à ce jour, les officiels camerounais ont récemment promis l’amélioration de la rémunération des planteurs de cacao pour un meilleur essor de la filière.

Des récents chiffres de l’Organisation internationale du cacao (ICCO) renseignent que l’industrie chocolatière mondiale génère annuellement 100 milliards $. Les pays producteurs ne captent que 6% de cette manne financière, dont 2% pour les paysans. C’est pour tenter de renverser la vapeur qu’a eu lieu entre les acteurs majeurs de cette filière dont le Conseil Exécutif du CICC, le Conseil Interprofessionnel du cacao et du Café-CICC.

A l’occasion, Omer Gaetien Malledy, le Secrétaire Exécutif du Conseil Interprofessionnel du cacao et du Café-CICC a énuméré une série d’actions à entreprendre à savoir la valorisation du cacao made in Cameroon, afin d’obtenir de meilleurs prix, travailler au niveau gouvernemental pour atteindre 420 dollars la tonnes et améliorer la fiscalité. C’est en droite ligne de cette projection que s’est tenue le 18 novembre le « Cocoa Talks », un dialogue sur la production du cacao durable, entre le Cameroun et l’Union européenne.

La rencontre visait surtout à contribuer à la lutte contre l’élimination du travail des enfants et la traite des enfants dans la chaîne de valeur du cacao, à renforcer la protection et la restauration des forêts dans les régions cacaoyères et assurer un revenu minimum vital aux cultivateurs de cacao, a indiqué Philippe Van Damme, le chef de la délégation de l’UE au Cameroun. Se référant aux données de l’Organisation internationale du cacao (ICCO), Le ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana a regretté que sur un chiffre d’affaires annuel de 100 milliards de dollars américains dans le secteur, seulement 2 milliards de dollars, soit 2%, reviennent aux producteurs. Les chocolatiers se taillent la part du lion avec 35% du chiffre d’affaires ; le reste revient aux industries de broyage et aux transporteurs.

De nouveaux règlements européens sont en débat actuellement au Parlement européen. S’ils sont adoptés et votés en l’état, cela fera partie du corpus législatif auquel seront soumis les importateurs européens de cacao afin d’être considérés comme « entreprises durables ». « Ces initiatives législatives en cours vont permettre de minimiser la contribution de l’Union européenne dans la déforestation mondiale, et promouvoir la consommation de produits issus de chaînes d’approvisionnement exemptes de déforestation. La seconde proposition est relative à la gouvernance des entreprises. Cette proposition législative entraînera des obligations de diligence de l’Union européenne afin qu’elles garantissent une meilleure lisibilité et traçabilité sur leur chaîne d’approvisionnement en produits forestiers. Il est temps que les acteurs camerounais puissent réfléchir sur ces nouveaux critères d’exportation », a confié Philippe Van Damme.

A terme, tous les opérateurs économiques devront respecter les mêmes exigences et exclure de leurs chaînes d’approvisionnement les produits qui causent la déforestation et la dégradation des forêts. Les producteurs dits durables continueront à pouvoir vendre leurs marchandises dans l’UE.

Omer Kamga

Rédaction
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