(BFI) – Le groupe indien Arise a lancé, hier jeudi 24 juillet 2025, la construction de sa zone industrielle de 500 hectares située sur les berges de la Dibamba, près de Douala, en présence du Premier ministre Joseph Dion Ngute. Ce démarrage des travaux marque le début d’un projet majeur qui vise à créer un pôle économique de taille dans la région et la concrétisation d’une convention de partenariat signée en septembre 2024 entre Arise et le Port autonome de Douala (PAD).
C’est l’aboutissement d’un processus donc le premier acte officiel a été posé en septembre 2024 par la signature d’une convention de partenariat entre le groupe Arise Integrated Industrial platforms (Arise IIP) et le Port autonome de Douala (PAD). Le projet ambitionne notamment la création d’un écosystème logistique et industriel intégré et cible neuf secteurs prioritaires : l’agro-industrie, le bois, le textile, les mines, l’énergie, la construction, le numérique, la chimie et la pharmacie.
D’un coût de 230 milliards de FCFA, le projet se déroulera en deux phases. La première phase, d’une durée de 24 mois, concerne l’aménagement d’une zone logistique multimodale de 100 hectares. Elle sera réalisée par la société de projet Dibamba Douala Port Logistics Platform (DDLP), co-détenue par le PAD et Arise IIP.
Cette phase comprendra la construction de magasins de stockage de marchandises ainsi que des infrastructures de transport (routier, ferroviaire, fluvial). Estimée à 160 milliards de FCFA, cette première phase devrait générer 15 000 emplois directs et indirects, selon les porteurs du projet. La deuxième phase, d’une durée de 36 mois, concernera la construction d’une zone industrialo-portuaire de 350 hectares. Estimée à 70 milliards de FCFA, elle comprendra des unités agro-industrielles, un parc à bois, un port de pêche, entre autres.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement (SND 20-30) et « constituera un tournant majeur dans l’histoire économique du Cameroun », a souligné Joseph Dion Ngute. Le projet pourrait générer environ 500 000 emplois directs et indirects. Il favorisera la création d’un écosystème industriel et d’un hub multimodal intégré et interconnecté au port de Douala et à l’hinterland, grâce au fleuve Dibamba et à la connexion ferroviaire. L’objectif est de répondre aux défis économiques et logistiques actuels de la place portuaire de Douala.
Cédric Boyomo
