(BFI) – C’est ce qui ressort des statistiques présentées le 5 octobre dernier à Yaoundé au cours de la 1ère session du Comité national de suivi de l’exécution physico-financière de l’investissement public sous la conduite de sa présidente Rosette Moutymbo Ayayi.
Ainsi, de l’évaluation de l’exécution physico-financière des projets inscrits au Budget d’Investissement Public (BIP) au 30 septembre 2023. Il ressort un taux d’engagement financier de 42,12% en valeur relative (570,07 milliards Fcfa en valeur absolue) contre 54,41% à la même période de l’exercice 2022, soit une baisse de 12,29 points; un taux de liquidation de 37,40% en valeur relative (506,23 milliards Fcfa en valeur absolue) contre 53,23% au terme du mois de septembre 2022, soit une perte de 15,83 points; un taux d’ordonnancement de 34,98% en valeur relative (473,54 milliards Fcfa en valeur absolue) contre 49,86% à la même période de l’exercice 2022, soit une diminution de 14,88 points ; un taux d’exécution physique des projets de 40,77% contre 56,10% à la même période de l’exercice 2022, soit une baisse de 15,33 points.
Des chiffres réalistes
Cependant, le taux d’exécution des projets du BIP ainsi révélé est jugé acceptable par la présidente du Comité national de suivi de l’exécution physico-financière de l’investissement public, Rosette Ayayi, qui explique cela par un contexte économique national et international marqué par le renchérissement des coûts des matériaux locaux et des produits importés. « Nous sommes un peu en deçà par rapport à la même période de l’année dernière mais c’est une différence qui n’est pas très perceptible », affirme Rosette Moutymbo Ayayi, par ailleurs présidente de la Commission des Finances à l’Assemblée nationale.
Des régions qui sortent du lot
Toutefois, certaines régions se démarquent à travers des taux d’exécution appréciables des projets du BIP. Dans la région de l’Est, Charles Gaston Zobome, vice-président du comité de suivi de l’exécution du BIP dans la région dans cette région, affirme que : « par rapport à l’année dernière, il y a eu une légère augmentation. Parce qu’à la fin de la première session de l’année dernière, c’était à 40% du taux d’exécution et là nous sommes à 44% ». Charles Gaston Zobome déplore cependant la différence du taux d’exécution desdits projets entre les communes au sein d’une même région et parfois dans un même département.
À moins de trois mois de la clôture de l’exercice budgétaire, la région du Nord-Ouest figure également parmi les meilleurs élèves en matière d’exécution du BIP. L’Honorable Wallang Richard, Président du comité de suivi de l’exécution du BIP dans la région, explique cela par un travail acharné. « Depuis ma prise de service, mon slogan est “problème local, solution locale ”, car nous pensons que les populations doivent pouvoir bénéficier des bienfaits de leurs efforts », a-t-il précisé.
Pour la présidente du Comité national de suivi de l’exécution physico-financière de l’investissement public, des mesures sont prises pour essayer de corriger la tendance globale à la baisse du taux d’exécution du BIP. L’Honorable Rosette Moutymbo Ayayi, pense également, qu’il faut sensibiliser et former les principaux acteurs de la décentralisation que sont les maires afin qu’ils prennent conscience de leur responsabilité dans l’exécution des budgets.
Omer Kamga