(BFI) – L’acte de rachat d’Assala Energy, 2ème producteur pétrolier au Gabon avec 52 000 bpj, a officiellement été transmis à l’Etat début juillet, 10 jours après que ce dernier ait signé un accord avec son propriétaire, le fonds de pension américain Carlyle. Le Gabon contrôle ainsi désormais 25% de sa production de pétrole, dominée par Perenco.
« Le Gabon se réapproprie 67 ans après, une part importante de son pétrole. Cela nous permet de contrôler désormais 25% de la production nationale. C’est sans conteste une forme d’affirmation de notre souveraineté » a déclaré le président Brice Oligui, lors de la réception dudit acte.
Il a précisé que l’opération, qui a coûté 648 milliards FCFA « s’est déroulée en 2 phases. La 1ère phase a consisté en la signature du contrat d’achat entre la Gabon Oil Company et le fonds Carlyle le 15 février 2024, avec un dépôt de garantie de 123 milliards FCFA. La 2nde phase a consisté en le règlement des 513 milliards FCFA restants et de 12 milliards de frais de droit de tirage le 21 juin dernier » a-t-il détaillé.
Selon le document d’information de l’emprunt obligataire émis par le Gabon en mars 2024 et consulté par Le Nouveau Gabon, les recettes pétrolières du pays en 2023 se sont élevées à 1020,7 milliards FCFA. Actuellement, le pétrole représente 60% de ses recettes fiscales et 80% de ses revenus d’exportation, ce qui illustre bien la dépendance de l’économie gabonaise à l’or noir.
Pour rappel, les premières missions de reconnaissance et de recherche pétrolières au Gabon remontent à 1931, financées par le Gouvernement général de l’Afrique équatoriale française (AEF). Le premier champ pétrolier, celui d’Ozouri, a été découvert en 1956 au sud de Port-Gentil. En 1957, la première exportation de brut gabonais était effectuée par la société des pétroles de l’AEF.