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Après 7 ans de léthargie, le projet de Bus Rapid Transit de nouveau sur les rails

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(BFI) – La ministre du Développement urbain et de l’Habitat, Célestine Ketcha Courtes, vient de rendre publics deux résultats d’appel d’offres relatifs au projet pilote du Bus Rapid Transit (BRT) dans la ville de Douala, capitale économique du pays. Le BRT est un système de transport urbain de masse ayant la particularité de s’adapter à la structure de chacune des villes desservies, quelle que soit sa configuration.

Le premier attribue à la société Agora Consulting Sarl, le contrat pour l’élaboration « du plan d’engagement des parties prenantes et du mécanisme des plaintes et litiges autour du corridor pilote de Bus Rapid Transit » à Douala, d’un montant d’un peu plus de 45 millions de FCFA. Le second résultat se rapporte à « la réalisation des études relatives au développement économique et urbain » du même projet. Ce contrat de 860 millions de FCFA est attribué au consortium tunisien Studi International-Idea Conseil-Dohwa.

Ce projet relatif au déploiement d’un réseau pilote de BRT au Cameroun est réalisé, apprend-on, dans le cadre du Projet de développement des villes inclusives, financé par le groupe de la Banque mondiale (BM). En clair, grâce à l’accompagnement de cette institution de Bretton Woods, le Cameroun ressort des tiroirs un projet annoncé depuis 7 ans. En effet, c’est depuis 2014 que le consortium brésilien constitué des entreprises Marcopolo, Queiroz-Galvao et Logit a fait au gouvernement camerounais l’offre de construction de réseau de BRT.

Gain de temps

Mais, depuis lors, rien n’a plus filtré sur ce projet, en dépit des offres qui se sont multipliées en direction du gouvernement. En effet, depuis 2014, en dehors du consortium brésilien cité plus haut, le développement du transport urbain de masse au Cameroun a intéressé la société égyptienne Manufacturing Commercial Vehicles (MCV), l’Italienne Industrial Vehicles Corporation (Iveco), et même la China Machinery Engineering Corp (CMEC), dont le président, Zhou Ya Min, avait révélé son intérêt pour le BRT au Cameroun, lors d’un passage à Yaoundé en 2018.

La résurrection du projet de BRT au Cameroun, dont la phase de construction est prévue en 2022, n’est pas sans intérêt. Surtout pour la ville de Douala dans laquelle « le réseau de bus est (…) inefficace et représente moins de 1 % des déplacements », selon la BM. « Les embouteillages s’intensifient au fil des années. Les infrastructures routières font défaut dans de nombreuses parties de la ville. Dans ce contexte, les Doualais [habitants de Douala] sont contraints de se reporter sur la marche, les taxis ou les modes de transport informels tels que les mototaxis, qui restent considérés comme peu sûrs et onéreux. », indique l’institution de Bretton Woods dans un document relatif au projet de BRT dans la capitale économique camerounaise.

Selon la même source, avec un réseau de BRT à Douala, le temps passé dans les transports publics formels devrait diminuer en moyenne de 88 minutes à 71 minutes par personne et par jour. Cette réduction de temps atteindra 31 minutes dans les zones périurbaines les plus pauvres. Si l’on évalue la valeur du temps comme égale à la moitié des revenus, apprend-on, ce gain représenterait à lui seul une économie d’environ 1,6 % du PIB de la ville chaque année.

Rédaction
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