(BFI) – 4 mois après l’obtention de 400 millions $ sous forme d’un prêt pour soutenir la reprise post-pandémique en Afrique, l’AFC annonce une nouvelle facilité qui sera rétrocédée aux institutions financières africaines, en vue de soutenir les secteurs affectés par la pandémie et le conflit russo-ukrainien.
Africa Finance Corporation (AFC), l’institution multilatérale spécialisée dans le financement des infrastructures en Afrique, a annoncé ce jeudi 12 mai, le lancement d’une facilité de 2 milliards $, visant à soutenir la reprise et la résilience en Afrique, en réponse aux défis causés par la covid-19 et le conflit en Ukraine. L’AFC s’est engagée à financer jusqu’à 50 % de cette facilité et à mobiliser les financements restants auprès d’investisseurs internationaux.
« La covid-19 a retardé la trajectoire de croissance économique de l’Afrique et creusé le déficit de financement du commerce, tandis que le conflit russo-ukrainien a ajouté une nouvelle série de défis ayant un impact négatif sur les perspectives de croissance à travers le continent », a déclaré Banji Fehintola, chef du Trésor et des institutions financières à l’AFC.
Et d’ajouter : « nous sommes déterminés à jouer un rôle de premier plan pour aider à la reprise et à la résilience du continent, non seulement par le travail que nous faisons pour combler le déficit d’infrastructures de l’Afrique, mais aussi par des interventions ciblées telles que cette facilité de résilience économique de 2 milliards $ ».
Cette initiative survient quatre mois après l’obtention par l’AFC d’un prêt syndiqué de 400 millions $ auprès d’une douzaine de banques, en vue de soutenir la reprise post-pandémique, à partir du développement d’infrastructures sur le continent. D’une maturité de 3 ans, il a été dédié au financement de projets qui contribuent à combler le déficit d’infrastructures accentué sur le continent, suite aux effets de la pandémie.
Grâce à cette nouvelle facilité, l’AFC entend accélérer son impact sur le continent, « à travers la valorisation maximale des ressources et la création d’emplois nationaux ». L’institution qui investit dans des actifs d’infrastructures fournissant des services essentiels dans les secteurs de base prévoit d’allouer ces 2 milliards $ via des prêts à des banques commerciales, banques de développement et banques centrales de divers pays africains.
Les modalités d’octroi de ce financement n’ont pas encore été dévoilées. Ces ressources contribueront à « fournir de la liquidité en devises, nécessaire pour le commerce et d’autres activités économiques », assure l’AFC.