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AFG Bank accorde un prêt de 96 milliards de Fcfa pour la construction d’un terminal mixte vraquier au Cameroun

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« Ce financement est mobilisé sur l’ensemble des filiales du groupe en Afrique centrale. L’idée pour notre groupe est de consolider le partenariat déjà engagé avec le port autonome de Douala. Et surtout, accompagner cette vision structurante qui fera vraiment du port de Douala un port de référence, conformément aux instructions et à l’ambition du chef de l’État », a déclaré Léon Koffi.

Les fonds sont destinés à Africa Ports Development (APD), société de projet du groupe britannique KTH, adjudicataire depuis 2022 du contrat de construction, d’exploitation, de rénovation, puis de rétrocession du terminal au Port autonome de Douala (PAD). Le prêt accordé par AFG Bank, dont le taux d’intérêt n’a pas été dévoilé, est remboursable sur neuf ans, avec un différé de trois ans.

Dans le détail, les travaux de construction du terminal s’articuleront autour de quatre étapes majeures, notamment, les travaux maritimes, les travaux d’infrastructures, les travaux de bâtiments, les travaux de construction métallique ainsi que la mise en place des équipements d’exploitation. APD s’est attachée les services de géants du secteur des infrastructures maritimes, pour la réalisation leur réalisation. Le groupement Somagec/Jean Negri se chargera des travaux maritimes, tandis que SEG Contracting réalisera les infrastructures et les bâtiments. Les constructions métalliques seront l’œuvre de WITHSTEEL pour et DHL Global Forwarding / DGF, pour les opérations logistiques du terminal. Selon les prévisions, premier navire vraquier devrait accosté en 2028.

Le groupe bancaire s’est également engagé à financer les deux autres phases du projet, portant l’investissement total à 356 millions d’euros, soit environ 233 milliards de Fcfa.

La phase 1 du projet prévoit la création d’un vaste terre-plein de 12 hectares sur les 36 prévus, qui servira de socle au futur terminal et à ses infrastructures stratégiques. Au programme : un quai de 450 mètres linéaires (quais 53 et 54), un bâtiment administratif de 4 000 m², un magasin de stockage de 3 000 m², un atelier de maintenance de 3 250 m², ainsi qu’un ensemble de silos pouvant accueillir jusqu’à 120 000 tonnes de marchandises. Ces installations seront complétées par des équipements de manutention performants, assurant le transfert des marchandises depuis les cales des navires jusqu’aux dispositifs de stockage et de livraison.

Le projet ne s’arrête pas là. Il intègre la construction de voiries, d’une voie ferrée, de pipelines pour le gaz, ainsi qu’un système moderne de lutte contre les incendies. Objectif affiché : permettre l’accostage du tout premier navire vraquier dès 2028, selon Wissam Dakour El Aridi.

La deuxième phase prévoit de nouvelles constructions similaires ou l’extension des infrastructures de la phase 1. La durée des travaux est de 60 mois, tandis que KTH va exploiter le terminal pendant 25 ans. La convention de type BOT (Built-Operate-Transfer) implique que le financement est intégralement recherché par le promoteur, sans aval ni caution du PAD.

« Cette démarche s’opère sans engagement financier ni caution de la part du PAD ou de l’État. Mieux encore, elle prévoit une rémunération pour le PAD ainsi que la perception d’impôts durant la phase d’exploitation. Le PAD, pour sa part, met à disposition les emprises nécessaires, tandis que le partenaire prend en charge l’intégralité de l’investissement (…) À travers la réalisation de cet important projet, la rive droite du Wouri est donc appelée à très court terme, à devenir un nouveau pôle d’essor, un prolongement stratégique de notre plateforme portuaire, pensé pour la performance, conçu pour l’attractivité, et orienté vers une compétitivité durable », renseigne le DG du PAD, Cyrius Ngo’o.

Développé dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP) d’une durée de 25 ans, ce terminal mixte, implanté sur la rive droite du Wouri, promet de transformer l’offre logistique du port de Douala. Il offrira à la zone industrielle de Bonabéri des infrastructures portuaires de nouvelle génération, renforçant ainsi la compétitivité et l’attractivité de ce hub portuaire camerounais.

Omar Kamga

Rédaction
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