AccueilEventsAAM2025 à Abuja, l’Afrique trace la voie de sa souveraineté économique

AAM2025 à Abuja, l’Afrique trace la voie de sa souveraineté économique

-

Cette édition n’a seulement pas été une célébration, elle ouvre une transition de leadership et un nouveau cycle d’engagement continental. « Nous avons défendu l’idée d’une Afrique maîtresse de sa transformation, même dans les pires tempêtes », a rappelé Benedict Oramah.

La banque a injecté plus de 250 milliards de dollars dans l’économie africaine depuis sa création, soutenant les pays pendant les crises sanitaires, les chocs des matières premières ou les ruptures des chaînes d’approvisionnement. Aujourd’hui, elle se positionne comme un pilier de résilience et un levier d’autonomie stratégique pour le continent.

Face à une géopolitique marquée par le repli de soi, la montée du protectionnisme et la fragmentation des marchés, les discours d’ouverture ont sonné comme un manifeste pour une Afrique unie, souveraine et proactive.

Pour Wale Edun, le ministre nigérian des finances, « l’Afrique doit, non seulement s’adapter à ce nouvel ordre mondial, mais aussi en devenir un acteur central ». Le Nigéria, hôte de l’évènement, a réaffirmé son engagement en faveur de l’intégration économique africaine, saluant le rôle catalyseur joué par Afreximbank dans le financement du commerce intra-africain, l’industrialisation et l’investissement dans les chaînes de valeurs.

Les Nouveaux leviers

Dans un message fort, le Gouverneur de la Banque Centrale du Nigéria, Dr Olayemi Cardoso, a insisté sur le rôle stratégique de la diaspora africaine, qu’il considère comme un moteur clé de l’investissement, des transferts de compétences et de l’innovation. Il a salué les efforts d’Afreximbank pour institutionnaliser les liens entre l’Afrique et sa diaspora, via la création de plateformes de financement innovantes. Parallèlement, il a appelé à construire une Afrique fondée sur quatre piliers à savoir la souveraineté énergétique été alimentaire, la transformation numérique, les institutions robustes et un secteur privé moteur d’opportunités. « Afreximbank nous a permis de rêver grand. Il est désormais temps de réaliser ces rêves » a-t-il lancé dans son intervention.

Le Président de l’Africa Finance Corporation (AFC), Samaila Zubairu, a quant à lui mis l’accent sur un enjeu crucial, celui de la mobilisation de l’épargne et du capital domestique africain pour financer le développement du continent. Avec plus de 4.000 milliards de dollars de capital local, donc une large part non bancaire, « l’Afrique dispose des moyens de son ambition » a-t-il affirmé.

L’entrée prochaine de la banque africaine de Développement (BAD) dans l’Alliance des institutions financières africaines (AAMFI), portée par Afreximbank, symbolise cette volonté de construire une architecture financière intégrée, robuste, capable de répondre aux besoins du continent sans dépendre des capitaux extérieurs volatils.

Alors que le Pr. Oramah s’apprête à passer le témoin, son bilan reste celui d’une institution devenue stratégique, sur le plan économique et politique. Son successeur aura la lourde tâche de maintenir ce cap, en l’occurrence, une Afrique qui exporte, qui transforme et investit en elle-même et qui parle d’une seule voix dans les forums internationaux.

Rédaction
Rédaction
Média multi-support édité par l’Agence Rhéma Service, cabinet de communication et de stratégie basé à Douala, Business & Finance International regroupe des partenaires internationaux issus du monde des médias, des affaires et de la politique, mus par la volonté de fournir une information vraie, crédible et exploitable pour un investissement sûr en Afrique.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici