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A l’heure de la pénurie de carburant, les stations-services font de la distribution rationnelle au Cameroun

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(BFI) – C’est la réalité vécue par les consommateurs ces derniers jours dans certains points de ravitaillement de Yaoundé.

La pénurie de carburant à laquelle sont confrontés les consommateurs au Cameroun et plus précisément dans les grandes villes, a entraîné la mise à place dans certaines stations-service, des systèmes destinés à distribuer rationnellement les précieux liquides aux clients.

La rareté des produits pétroliers dans les villes est désormais perceptible aussi bien par les propriétaires de véhicules que par les passants. Et pour cause, les stations-services habituellement fréquentées, montrent aujourd’hui deux visages. L’on note d’un côté, des stations totalement désertes, faute de carburant, et de l’autre, celles submergées par des véhicules en quête de carburant.

Stratégies de rationnement

Face aux perturbations, le service en prend un coup. Des mesures sont prises de part et d’autre, à la mesure des stocks disponibles. Mathurin, un “mototaximan” à Yaoundé, qui attend son tour dans une station-service, émet un vœu: « J’espère être bien servi aujourd’hui, car hier au terminus, tout le monde avait droit seulement à 2 000 F de consommation »; un autre automobiliste à côté dira: « Moi j’ai pu me ravitailler hier à 7 000 Fcfa. C’était le montant maximal accepté là-bas ».

Dans une autre station-service de la place, une pompiste à l’œuvre nous confiera: « Notre hiérarchie a choisi d’approvisionner de manière continue les stations stratégiques, comme celle-ci qui est une station V.i.p. Nous avons de temps en temps des ruptures de quelques heures mais celles-ci ne peuvent pas durer une journée ». Pour servir les nombreux clients en file ici, la stratégie est simple: « Les petites voitures sont servies à hauteur de 5 000 Fcfa, les grandes à 10 000 Fcfa, les camions et les bus de transport à 20 000 Fcfa ».

Le gouvernement rassure

Le Ministre de l’Eau et de l’Énergie, dans un communiqué adressé à l’intention de l’opinion nationale, il y a quelques jours, soulignait que ces perturbations sont dues à l’importante enveloppe de la subvention des prix à la pompe, qu’il faut mobiliser en temps réel afin d’assurer les importations des produits pétroliers. Pour le seul mois de juin, précisait-il, cette subvention, s’élève à 80 milliards de Fcfa et pour tout le premier semestre de l’année en cours à 317 milliards de Fcfa. Cependant, Gaston Eloundou Essomba a tenu à rassurer les uns et les autres que le gouvernement avait d’ores et déjà pris les mesures nécessaires pour y remédier.

Omer Kamga

Rédaction
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