(BFI) – Malgré la crise actuelle, le système bancaire congolais se porte pas mal, affichant un total du bilan de 6,3% et une évolution satisfaisante d’autres indicateurs de performances, selon la banque centrale. La République du Congo mise en partie sur la dynamique des banques pour relancer l’économie nationale.
Le gouvernement congolais est en train de préparer un plan de relance économique qui consacrera un certain nombre de mesures en faveur du système bancaire, afin de lui permettre de contribuer beaucoup plus efficacement au financement de l’économie. À l’issue de la réunion du Comité national économique et financier(CNEF), tenue le 21 juillet à Brazzaville, les autorités ont aussi décidé de recourir au marché financier sous-régional pour le financement de l’économie.
Globalement, l’économie congolaise à l’instar des autres économies est durement affectée par le contre-choc de la crise sanitaire liée au coronavirus et du choc pétrolier. « Sur la base des informations que nous avons collectées, les prévisions de la croissance congolaise sont en baisse de 9,8% et ce contexte économique difficile va également se refléter sur les autres agrégats macroéconomiques, notamment le compte courant de la balance de paiement qui sera déficitaire de 126,1 millions », a indiqué le directeur national de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), Michel Dzombala.
En raison des contreperformances au niveau des exportations et des importations, l’inflation est estimée à 2,8% cette année, contre 1,8% an plus tôt. La masse monétaire en circulation va baisser de 14,1% en raison de la forte baisse de sa contrepartie extérieure, à savoir ses avoirs extérieurs net. Le taux de couverture de la monnaie connaîtra une baisse d’environ 26%, mais restera toujours autour de la norme de 20% qui est requise dans le cadre de l’accord de coopération monétaire.
D’après le directeur national de la BEAC, le redressement de la situation économique passe par la concrétisation des mesures prises par les pouvoirs publics, la banque centrale et la Commission de la Cémac. Il y a quelques semaines, la BEAC a décidé d’injecter 250 milliards francs CFA sur le marché communautaire, en plus des mesures d’assouplissement monétaire, de l’élargissement de la gamme des effets admis au refinancement et de l’amélioration des conditions de décote des effets publics qui sont admis au refinancement.
Notons que la réunion du CNEF de ce mardi a été présidée par le ministre délégué chargé du Budget, Ludovic Ngatsé, en présence de sa collègue du Plan, Ingrid Olga Ghislaine Eboucka-Babakas, et du gouverneur de la banque centrale qui a assisté en visioconférence.