(BFI) – Lancé en mars dernier à Brazzaville, le cinquième Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH) se poursuit sur le territoire national. L’enquête pilote et la cartographie ont été bouclées en juin, en attendant le début du dénombrement principal prévu en septembre, puis de l’enquête post-censitaire de couverture.
L’opération de recensement général de la population est un travail de longue haleine qui s’exécute en plusieurs étapes avec de la technicité. Organisées normalement chaque décennie, ces enquêtes permettent d’actualiser les informations sur l’effectif global de la population, ainsi que ses caractéristiques démographiques et socio-économiques.
En raison de la complexité de la tâche, la coordination de l’opération sur le terrain a été attribuée à l’Institut national de la statistique (INS), qui devra présenter les résultats de ce RGPH5 avant la fin de l’année. Selon le directeur des enquêtes et recensements, Frédérique Poumbou, deux phases de terrain sur les quatre ont déjà été réalisées.
« Depuis le mois de juin, nous avons fini avec la collecte des données cartographiques sur l’ensemble du territoire national, après l’enquête pilote. Nous sommes en train de traiter justement de ces données avant de lancer la phase cruciale qui est le dénombrement », a indiqué Frédérique Poumbou, dans un entretien exclusif avec Les Dépêches de Brazzaville, le 16 juillet.
L’équipe de coordination du RGPH est en train de préparer la phase de dénombrement qui consiste à la collecte des données auprès des ménages. Par rapport au chronogramme établi, la phase de dénombrement sera lancée d’ici à deux mois. Si ce chronogramme est maintenu, les résultats provisoires de ces enquêtes nationales pourront être rendus disponibles avant la fin de l’année. Cela sans les difficultés d’ordre technique et financier auxquelles est confronté l’INS sur le terrain. La coordination doit également s’adapter aux aléas liés à la crise sanitaire du coronavirus.
« Une telle opération recommande que les fonds soient mobilisés en totalité avant d’entreprendre les enquêtes. Mais, compte tenu des difficultés actuelles, nous sommes obligés de nous adapter. Ce recensement a été débuté dans une situation de crise et la mobilisation de fonds se fait au fur et à mesure, ce qui provoque le glissement du calendrier de temps en temps », a poursuivi Frédérique Poumbou.
En plus, la crise sanitaire de Covid-19 a fait que l’équipe de coordination n’arrive pas à s’offrir à tempsdu matériel commandé à l’étranger et recevoir l’appui technique sur le terrain des consultants étrangers retenus à cet effet.
Ce cinquième recensement général est réalisé au moyen des tablettes tactiles équipées de géo-référence et de GPS. En mobilisant ces équipements numériques, les autorités veulent disposer d’une base de sondage exhaustive pour les enquêtes futures et la mise en place d’un système d’information géographique fiable.