(BFI) – Le coronavirus dont nous subissons déjà lourdement, nous Africains, les effets alors qu’il est né à des milliers de kilomètres de notre continent a ceci au moins de positif qu’il ouvre enfin les yeux de la communauté mondiale sur les dangers extrêmes que fait peser sur l’espèce humaine dans son ensemble l’absence de dialogue sur les questions essentielles. Non seulement, en effet, il démontre à quelle vitesse une telle pandémie mortelle peut se répandre sur toute l’étendue du globe en dépit des mesures dites de « confinement » que prennent les Etats pour s’en protéger, mais il confirme aussi clairement l’avertissement que lancent les écologistes depuis plusieurs décennies concernant la détérioration de la nature qui nous entoure et dont nous sommes plus que jamais dépendants en dépit des apparences.
Sans aller jusqu’à écrire que le Covid-19 aura au final et malgré les centaines de milliers de vies humains qu’il détruira des effets positifs sur notre comportement individuel et collectif on peut dès à présent parier qu’il provoquera une prise de conscience générale sur la nécessité de coordonner sérieusement les recherches dans tous les domaines dont dépend à court ou moyen terme la survie de l’homme : luttes contre les maladies bien sûr, mais aussi contre le dérèglement climatique et la montée des océans qui en découle, contre la déforestation et la hausse des températures, contre les famines qui résulteront de ces atteintes simultanées à la nature etc. etc…
Une observation attentive de ce qui se dit et qui s’écrit en continu à ce propos sur les réseaux sociaux mais aussi et surtout des idées qui s’échangent entre les chercheurs, les médecins, les scientifiques de tous bords et que les politiques commencent à relayer plus ou moins clairement dans leurs prises de position, cette observation attentive confirme que l’idée se répand désormais sur toute la surface du globe selon laquelle nous allons tous devoir agir pour contraindre les dirigeants des cinq continents, dont beaucoup font encore la sourde oreille, à écouter ce que la société civile attend d’eux.
Il n’est pas impossible, finalement, que nous vivions un tournant historique et que la lutte contre la pandémie présente change la donne à l’échelle planétaire. Attendons et voyons !
Bertrand Abégoumégné