(BFI) – Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, le 30 avril dernier, des subventions d’un montant de 40,94 millions d’euros, soit environ 26, 9 milliards de Fcfa, pour la construction du pont reliant le Cameroun et le Tchad, sur le fleuve Logone.
Selon le communiqué rendu public ce mercredi 6 mai 2020 par la Banque, cette subvention est divisée en deux parts. La première, d’un montant de 20,785 millions d’euros (13,6 milliards de Fcfa) est destinée au Cameroun et la seconde, 19,215 millions d’euros (environ 12,6 milliards de Fcfa), est pour le Tchad.
Il s’agit là d’un financement accordé sous le mécanisme de la Facilité d’investissement pour l’Afrique, dans le cadre d’un accord-cadre entre le Groupe de la BAD et la Commission européenne.
Ces fonds cofinanceront les coûts de construction du pont entre Yagoua au Cameroun et Bongor au Tchad, les routes d’accès (14,2 km répartie en 7,4 km du côté tchadien et 6,8 km du côté camerounais) et les études de faisabilité.
Ces fonds vont sans doute donner un coût d’accélérateur aux travaux déjà amorcés. En effet, c’est le 27 février dernier que le président tchadien, Idriss Deby Itno a posé la première pierre de ce projet intégrateur, en présence de Joseph Dion Ngute, Premier ministre du Cameroun.
Une fois achevé au bout des 36 mois de délai contractuel, le pont d’une longueur de 620 mètres devrait renforcer l’intégration bilatérale et sous régionale et le commerce transfrontalier.
Il permettra aussi de protéger la vie et les biens pendant la traversée du fleuve et de renforcer les liens socioculturels entre les deux pays. «Plus précisément, le projet vise à promouvoir le commerce interétatique, en particulier entre le Cameroun et le Tchad, à réduire les temps de trajet et les coûts de transport, et à améliorer l’accessibilité des services de base par les communautés voisines», note le rapport.
Coût total du projet, 92 milliards de Fcfa dont 74 milliards pour l’ouvrage proprement dit et 18 milliards pour les projets connexes. La Banque et la Commission européenne se sont engagées à cofinancer des projets de développement qui s’attaquent à la pauvreté en investissant dans des infrastructures essentielles pour promouvoir une connectivité transparente des transports, de l’énergie et des TIC, dans de nombreux pays africains comme Côte d’Ivoire-Mali, Bénin-Togo, Burkina Faso-Niger, etc.
Omer Kamga