(BFI) – Seuls les vols de rapatriement et de cargo sont autorisés conformément aux mesures édictées par le gouvernement face à la menace du Covid-19.
L’avenir s’annonce bien sombre pour les Aéroports du Cameroun (ADC). Le Directeur de l’exploitation Léopold Longo, parle d’une baisse des activités de l’ordre de 70% depuis la décision du gouvernement le 17 mars de fermer les frontières aériennes. L’estimation pourrait s’alourdir au regard de la situation de la pandémie du Covid-19 qui est loin d’être achevée. Depuis la création des ADC le 12 août 1994 et la signature de convention de concession avec l’Etat le 1er octobre de la même année, c’est la première fois que ses Aéroports internationaux se trouvent face à une situation de quasi-arrêt des activités « C’est un visage très sombre, les Aéroports continuent uniquement à fonctionner avec les vols de rapatriement et les vols cargo. Nous avons été obligés de mettre une bonne partie de notre personnel en congé annuel anticipé » relate le Directeur de l’exploitation chez ADC.
Samedi 2 Mai, à l’Aéroport -international de Nsimalen c’est une ambiance peu ordinaire qui prévalait. Quatre vols étaient programmés, mais seront malheureusement annulés. « Pour le mois de mars, c’est plus de 70% des activités qui sont en arrêt. Nous vivons dans cette situation depuis le mois de février qui a eu son pic à la fermeture des frontières explique le directeur de l’exploitation. Une baisse des activités qui a pour conséquence, la baisse des activités dans les parkings » indique Basile Mbarga, chef de la session des parkings. Il a cessé de compter les nombreux véhicules qui transportent les passagers. Ses tickets d’accès au parc ne sont plus distribués « Nous avons un effectif de 33 taxis, depuis l’apparition du coronavirus, l’effectif est totalement réduit. Nous n’avons plus d’entrée concernant les recettes parkings » s’indigne-t-il.
Face à cette pandémie qui fragilise les sept aéroports placés sous la concession des ADC, et surtout pour éviter à son personnel d’être infecté, Thomas Owona Assoumou, le Directeur général a adopté des mesures barrières tels que le départ de la quasi-totalité des personnels de l’exploitation et de l’assistance au sol et les personnels n’ayant pas bénéficié de leurs congés annuels en 2018 et 2019.