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ENEO a besoin de 521 milliards de FCFA d’investissements

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(BFI) – Le concessionnaire du service public d’électricité situe des investissements à 521 milliards de FCFA au cours des dix prochaines années en vue de renforcer l’offre de production énergétique.

Les coupures récurrentes d’électricité au Cameroun sont la traduction de l’inadéquation entre l’offre et la demande en énergie électrique. Une situation plus difficile en période d’étiage où des barrages hydroélectriques font face à un fonctionnement optimum, affectés par la baisse du lit des cours d’eau, poussant ENEO à opter pour le rationnement de l’énergie électrique, avec un impact négatif sur les entreprises et les ménages.

Solutionner efficacement cette problématique requiert d’importants investissements, aussi bien pour la construction et la réhabilitation des infrastructures de production que celles en charge de la distribution.

Des sujets qui préoccupent les dirigeants de cette entreprise, en l’occurrence, le directeur général d’ENEO Eric Mansuy, pour qui « le système électrique camerounais est caractérisé par une demande en énergie relativement élevée qui nécessite la mise en service de nombreux ouvrages (production, transport et distribution) et donc des investissements importants suivant la courbe d’évolution de la demande ».

Au regard de difficultés actuelles « une bonne coordination entre les acteurs et des investissements massifs permettra certainement de réduire cette tension permanente entre l’offre et la demande. Les besoins d’investissements d’ENEO sur la période 2020-2031 sont estimés à 521 milliards de francs CFA (795 millions). Seul l’assainissement durable des finances du secteur de l’énergie permettra le retour de la confiance des investisseurs et la levée des fonds nécessaires à ces investissements » affirme-t-il.

Conséquence, de nombreuses contraintes ont fortement perturbé le processus d’équilibre entre l’offre et la demande augmentant des contraintes sur les réseaux (surcharge de transformateurs d’interconnexion, congestion sur les lignes de transport) ainsi qu’une sollicitation plus importante des centrales thermiques du fait d’une demande croissante, entraînant une augmentation des besoins en carburant, besoins « qu’ENEO ne peut satisfaire entièrement à cause du manque de liquidités ».

Des éléments conduisent à des déficits de production importants pouvant aller jusqu’à 130 Mégawatts (MW) alors que le mix énergétique du pays se situe autour de 1400 MW. Une production déjà en deçà de la demande qui se situerait autour de 2000 MW.

En tout état de cause, relève le Top management, « la dégradation sans précédent de la situation financière d’ENEO et partant de tout le secteur de l’électricité du Cameroun au cours de l’année 2019 s’explique par l’accumulation des impayés de certains gros consommateurs. Cette situation a eu pour revers une détérioration de la dette d’ENEO vis-à-vis des entreprises de fourniture d’énergies et de combustibles pour l’approvisionnement des centrales thermiques ».

Le montant des dettes cumulées reste très important et s’élève à plus 180 milliards de FCFA dont 63 milliards de FCFA pour les seules entreprises publiques et/ou à capitaux publiques. En contrepartie ENEO reste devoir aux fournisseurs d’énergies et de carburants la somme de 155 milliards de FCFA.

Rédaction
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