(BFI) – C’est un communiqué du notaire Régine Dooh Collins-Ekollo paru le 14 janvier 2019 dans la presse nationale, qui rend publique l’information : la Commercial Bank-Cameroun (CBC) a constitué, le 29 novembre 2019, et ce par acte notarié, une société anonyme unipersonnelle (SAU) avec conseil d’administration, dénommée « CBC Bourse », dont le siège social à Douala. CBC Bourse est dotée d’un capital de 150 millions de FCFA.
La société CBC Bourse, nouvellement créée va intervenir comme intermédiaire de marché financier, non comme émettrice de titres. Selon ledit communiqué, l’objet de cette SAU est « la prestation des valeurs mobilières et des services d’investissement et la prestation des services financiers, notamment : la gestion de portefeuille, l’émission, la négociation, la conservation, l’administration et le placement des titres de valeurs mobilières, la compensation, la tenue de compte de valeurs mobilières, la réception et la transmission d’ordre, le conseil en investissement financier, toute activité liée aux prestations portant sur des valeurs mobilières ou autres opérations de bourse ».
Le communiqué précise en outre les noms des dirigeants de cette SAU : Léandre Djummo en sera le directeur général et le président du conseil d’administration ; Jean Elisé Emmanuel Gouater le directeur général adjoint.
La création de cette SAU matérialise la décision de la CBC – l’une des quinze banques que compte le Cameroun – de prendre pied dans le marché financier de l’Afrique centrale, comme intermédiaire de marché, activité soumise à l’agrément préalable de la Commission de Surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf).
Reste que, ce n’est pas seulement en qualité d’intermédiaire (activité du reste importante pour la place boursière) que la CBC, comme toutes les autres banques opérant en Afrique centrale, est attendue sur le marché financier de la sous-région par beaucoup d’analystes, mais en qualité d’émettrice de valeurs mobilières (actions et autres titres de droit ou de créance transmissibles).
Car chacune de ces entreprises de collecte, de gestion ou de conservation de l’épargne publique (banques, compagnies d’assurance…) opérant dans la sous-région a jusqu’au 19 février 2020, pour procéder à l’ouverture en bourse de son capital, sous réserve de l’adoption par les Etats de la sous-région, des dispositifs législatifs les y contraignant. A un peu plus d’un mois du terme de cette échéance contraignante fixée par l’acte additionnel du 19 février 2018, ces cadres législatifs manquent encore à l’appel, ce qui constitue des incitations pour ces banques et compagnies d’assurance, à ne point hâter le pas dans la prise des diligences relatives à leur entrée en bourse, opération qui devrait dynamiser le marché financier de l’Afrique centrale.