(BFI) – Orange a inauguré mercredi 8 janvier son siège africain à Casablanca au Maroc, en présence de son PDG Stéphane Richard. La nouvelle entité Orange Middle East and Africa, va regrouper les activités des 18 pays d’Afrique et du Moyen-Orient dans lequel le groupe est présent. L’entité africaine est celle qui connaît la plus forte croissance dans le groupe, elle est même selon ses dirigeants l’avenir d’Orange dans le monde.
C’est dans la toute nouvelle tour de Casa Finance City au cœur du quartier d’affaires de la capitale économique marocaine que deux hommes Stéphane Richard et Alioune Ndiaye ont coupé le ruban inaugural du nouveau siège d’Orange Afrique et Moyen-Orient. Une implantation à la fois symbolique et stratégique pour le PDG Stéphane Richard qui a fait de l’Afrique le cœur de son développement.
« Quand je suis arrivé dans le groupe, il y a dix ans, l’Afrique représentait 5% de notre chiffre d’affaires, aujourd’hui c’est 13%. Ça a été une priorité ces dernières années, mais ça l’est encore plus pour les années qui viennent, car nous sommes convaincus du potentiel énorme de croissance qu’il y a en Afrique sur nos technologies. Donc, Orange est un groupe français, européen, et africain. », déclare Stéphane Richard.
Un intérêt pour l’internet mobile
L’Afrique va devenir en 2020 la région la plus rentable du groupe. Avec un taux de croissance des revenus supérieurs à 5%. Orange, troisième opérateur mobile en Afrique, profite pleinement de l’appétit de ses 120 millions de clients pour l’internet mobile.
« Il y a quelques années, 90% de nos revenus provenaient de la voix. Aujourd’hui, ça ne représente plus que 50% »,explique Alioune Ndiaye, directeur général de la branche Afrique et Moyen-Orient. Et de poursuivre : « Ça veut dire que nous avons réussi à mettre en place des relais de croissance. Nous avons un premier axe de croissance qui est de maîtriser les revenus des services de la voix et, après, de développer les réseaux de data, et le principal relais de croissance aujourd’hui c’est l’internet. »
L’attrait bancaire d’Orange se poursuit
Mais la véritable révolution chez Orange c’est le paiement par mobile, Orange Money, lancé il y a une dizaine d’années. L’opérateur téléphonique se transforme en opérateur multiservice. « Dans certains pays aujourd’hui, Orange Money représente 20% des revenus de détail. Et nous avons dans beaucoup de pays trois à quatre fois plus de clients que toutes les banques réunies. Ils représentent 9% du chiffre d’affaires d’Orange. Et il est en croissance de plus de 25% d’une année à l’autre », dit Alioune Ndiaye.
La dernière étape de cette transformation, c’est de vendre des crédits. Orange a obtenu une licence bancaire pour la zone UEMOA et va démarrer son activité de microcrédit en Côte d’Ivoire durant le premier semestre. « Tous les commerçants que l’on voit dans la rue, et qui vendent des fruits et des légumes, ont besoin d’un fonds de roulement de 20 ou 30 euros pour aller acheter leurs marchandises, faire leurs activités », détaille Alioune Ndiaye.« Et à la fin de la journée, ils sont capables de collecter de l’argent et de se réapprovisionner. Donc, quand on prête cent euros à quelqu’un, on lui permet de préserver son emploi, et nous, on génère aussi des revenus pour nous. »
Reste un dernier relais de croissance, la croissance externe. À cet égard, Orange Afrique espère pouvoir s’implanter rapidement sur l’un des marchés d’avenir du continent, l’Éthiopie et ses cent millions d’habitants.