(BFI) – La codification des régimes douaniers, les mesures correctives commerciales au menu d’un atelier sur la question, ouvert ce 6 janvier à Douala.
Plusieurs étapes jonchent le processus d’approfondissement de l’intégration économique et commerciale en Afrique centrale. Parmi celles-ci figurent la validation des rapports des études sur le traitement des produits en libre pratique assortie d’une feuille de route ; la codification des régimes douaniers ; l’impact de la Zone de libre-échange économique d’Afrique ; les mesures correctives commerciales en Afrique centrale. Ces sujets sont au cœur d’un atelier été ouvert ce 6 janvier 2020 à Douala.
La rencontre, qui regroupe la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) et la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), va contribuer à la mise en place d’une union douanière harmonisée entre la CEEAC et la CEMAC. « Lorsqu’on procède à l’ouverture commerciale entre pays, chaque Etat dans ses compétences spécifiques prévoit des mesures de défense commerciale au cas où un Etat partie à un accord commercial ne respecterait pas ses engagements.
Dans ce cas on peut faire appel à des mesures de défense commerciale », a expliqué Simon Fouda, du bureau sous régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique des Nations unies. La directrice du Commerce et de la concurrence à la Commission de la CEMAC, Juliette Engoue, a rappelé que les résultats de ces études contribueront à l’amélioration des instruments de politique commerciale à mettre en œuvre dans la sous-région Afrique centrale en vue de l’amélioration du commerce international et intra-communautaire en faveur des Etats membres.
D’après les notes de conjoncture commerciale 2017-2018 élaborées et publiées au niveau sous régional, les exportations des pays de la CEMAC demeurent peu diversifiées et restent dominées par quelques produits de base représentant 83,4% des exportations, contre à peine 16,7% de produits transformés. Les mêmes notes indiquent qu’en 2018, un net recul du commerce intra-communautaire de l’ordre de 2% a été enregistré contre 3,9% et 3,1% respectivement en 2017 et 2016. Les résultats des travaux de Douala sont donc vivement attendus car ils devront contribuer à juguler les faiblesses du commerce extérieur de la sous-région Afrique centrale. Les travaux s’achèvent le 10 janvier prochain.