(BFI) – Eric Rwabidadi a officiellement pris ses fonctions en tant que nouveau directeur pays du Fonds international de développement agricole (FIDA) au Cameroun. Son portefeuille de développement rural est estimé à 200 millions de dollars US, destiné aux régions les plus pauvres du pays.
« Le potentiel de transformation agricole du Cameroun est immense et le FIDA est heureux d’être un partenaire de confiance pour faire de cette promesse une réalité. En réponse aux difficultés persistantes que sont la pauvreté rurale, le chômage des jeunes ou les retombées grandissantes des changements climatiques sur l’agriculture, nous travaillons aux côtés du Gouvernement et des communautés locales pour investir dans un développement rural inclusif et résilient aux changements climatiques. Notre priorité est d’en donner les moyens aux petits exploitants agricoles, en particulier aux jeunes et aux femmes. Je suis honoré de diriger cet effort et d’approfondir notre coopération pour un Cameroun plus sûr et plus prospère », a déclaré Eric Rwabidadi, le 17 septembre dernier lors de la présentation de ses lettres de créance à Lejeune Mbella Mbella, Ministre des relations extérieures du Gouvernement camerounais.
Selon un communiqué du FIDA, le mandat d’Eric Rwabidadi couvre des projets bénéficiant à plus de 216 000 petits exploitants agricoles—dont la moitié sont des femmes et près d’un tiers des jeunes—avec pour objectif de réduire d’environ 10 % la facture d’importation du riz du Cameroun une fois les objectifs de production atteints.
Parmi les initiatives phares figure le Projet d’appui au développement des filières agricoles – Phase II (PADFA II), d’une valeur de 69,4 millions de dollars US, dont 47 millions apportés par le FIDA. Mis en œuvre dans les régions du Nord, de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et de l’Ouest, le PADFA II vise à accroître la production de riz et d’oignon d’environ 118 000 tonnes de paddy par an, grâce à la construction de nouveaux magasins de stockage, de routes rurales et de centres de collecte.
Le FIDA met également en avant le programme ACREGIR, un projet de résilience climatique évalué à 9,98 millions de dollars US, qui a déjà soutenu 8 800 ménages et 2 300 entreprises dirigées par des jeunes dans des écosystèmes fragiles situés autour des parcs nationaux de Waza, Bénoué et Kimbi-Fungom.
Les responsabilités de Rwabidadi vont au-delà du Cameroun. En tant que chef du Bureau multi-pays du FIDA pour l’Afrique centrale, il coordonnera les programmes au Tchad, en République centrafricaine, au Congo, en République démocratique du Congo, en Guinée équatoriale, au Gabon et à Sao Tomé-et-Principe, veillant à leur alignement avec la Vision 2035 du Cameroun et les priorités de développement régionales.
Le FIDA est actif au Cameroun depuis près de 45 ans, avec des programmes allant du développement des chaînes de valeur à l’entrepreneuriat des jeunes et l’accès au financement. Rwabidadi hérite désormais de la mission de consolider ces acquis dans un contexte marqué par la persistance de la pauvreté rurale, du chômage des jeunes et des chocs climatiques.
ELise Nguélé