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A Alger, Afreximbank investit 1 milliard $ pour créer la Société africaine de commerce et d’industrie

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Le commerce intra-africain a atteint 220,3 milliards $ en 2024, en hausse de 12,4 % par rapport à 2023, selon Afreximbank. L’Afrique ne représente encore que 3,3% des exportations mondiales. Ce lancement est un signal clair. L’Afrique doit intensifier ses échanges pour améliorer son intégration dans les chaînes de valeur mondiale.

Selon Ayman El-Zoghby, directeur du financement, du commerce et des investissements à Afreximbank, la société a déjà commencé à opérer avant son lancement officiel. Elle a démarré par la commercialisation de certains produits africains. L’objectif est d’éviter que les matières premières soient exportées à l’état brut vers d’autres continents, en favorisant leur transformation sur place. La société disposera de ses propres ressources de financement pour mener ses activités à grande échelle.

Selon le rapport 2025 d’Afreximbank sur le commerce africain, publié le 25 juin 2025, le commerce intra-africain a atteint 220,3 milliards $ en 2024, en hausse de 12,4 % par rapport à 2023. Si les matières premières dominent encore les échanges, d’autres secteurs tels que les machines, véhicules, produits alimentaires, produits chimiques et électronique gagnent du terrain. Le rapport montre également que le commerce total de marchandises de l’Afrique a renoué avec la croissance, avec une hausse de 13,9 % en 2024, pour atteindre 1500 milliards $, après une contraction de 5,4 % en 2023.

Toutefois, l’Afrique ne représente encore que 3,3% des exportations mondiales. Il s’agit donc d’un signal clair que le continent doit intensifier ses échanges s’il veut améliorer son intégration dans les chaînes de valeur mondiale. Afreximbank participe déjà à cet effort. En 2024, l’institution a décaissé à elle seule plus de 17,5 milliards $ en financement du commerce, et prévoit de porter ce montant à 40 milliards $ d’ici 2026.

La 4ᵉ édition de l’IATF qui se déroule à Alger du 4 au 10 septembre 2025 est co-organisée par Afreximbank, la commission de l’Union africaine et le secrétariat de la ZLECAf. L’événement qui se tient tous les deux ans réunit plus de 2000 exposants et des milliers d’acheteurs venant d’Afrique et d’autres continents. Selon les organisateurs, cette édition devrait générer plus de 44 milliards $ en accords commerciaux et en investissements.

Depuis sa création en 2018, l’IATF a déjà permis la signature d’accords dépassant 118 milliards $. Après l’Égypte, l’Afrique du Sud et de nouveau l’Égypte, l’édition 2025 marque la première organisation de la foire en Algérie, avant que le Nigeria n’accueille la prochaine édition. L’IATF vise à tirer parti des opportunités offertes par le marché unique de la ZLECAf, qui regroupe plus de 1,4 milliard de personnes et représente un PIB de plus de 3 500 milliards $.

Bertrand ABEGOUMEGNE à Alger

Rédaction
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