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Pour la deuxième année consécutive, Ecobank ne versera pas de dividende à ses actionnaires

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Réunis le 28 mai 2025 à Lomé (Togo), les actionnaires de ETI (Ecobank Transnational Incorporated), société mère du groupe Ecobank, ont approuvé une augmentation de capital de 250 millions de dollars, ainsi que les autres résolutions présentées. Le résultat net (bénéfices) de la banque en 2004 s’affiche à 333 millions de dollars, alors que le produit net bancaire est de 2,1 milliards de dollars. Mais ETI a préféré ne pas verser de dividendes. Une décision qui n’a pas plus du tout aux quelques actionnaires présents.

Parmi les principales résolutions, figurent l’approbation des comptes 2024, le transfert de la totalité du bénéfice annuel aux réserves – ce qui implique le non-versement de dividende. Les actionnaires ont également approuvé la nomination d’Esther Chibesa en tant que nouvelle administratrice, la nomination d’un auditeur supplémentaire, ainsi qu’une modification des statuts concernant l’obligation d’offre publique d’achat des actions.

Depuis la fin de l’année, Ecobank a maintenu sa dynamique en apportant des améliorations majeures aux avantages et à la disponibilité de Ellevate, sa solution de financement destinée aux femmes entrepreneurs, plusieurs fois primée.

Selon la direction financière, l’approbation des actionnaires fait suite aux « bénéfices records » et aux « solides résultats et rendements » enregistrés par Ecobank en 2024. Le groupe a réalisé un bénéfice avant impôts de 658 millions $, en hausse de 13 % par rapport aux 581 millions $ en 2023. En monnaie constante, c’est-à-dire en excluant les effets défavorables de la conversion des monnaies africaines en dollar, l’augmentation du bénéfice ressort à 33 %. Le groupe a également enregistré un rendement record des capitaux propres tangibles de 32,7 % (24,9 % en 2023) et son ratio coûts/revenus le plus bas jamais atteint, à 53,0 %, contre 53,9 % en 2023.

Ces résultats ont été obtenus malgré un environnement économique difficile caractérisé par une inflation élevée, une hausse des taux d’intérêt, une dépréciation des devises sur de nombreux marchés d’Afrique subsaharienne et un durcissement de la réglementation au Ghana, au Nigeria et au Zimbabwe.

Accélération de l’activité

Papa Madiaw Ndiaye, président du conseil d’administration du groupe Ecobank, résume la situation : « ETI réalise ses priorités stratégiques malgré un environnement extérieur qui pose de réels défis. Depuis que je suis devenu président en juin dernier, j’ai pu constater par moi-même comment notre conseil d’administration et notre direction ont travaillé main dans la main pour améliorer les performances de cette institution panafricaine de classe mondiale ».

D’ailleurs, « Ecobank tire parti avec succès de la technologie, de l’innovation et des partenariats pour atteindre son objectif qui est de contribuer au développement économique et à l’intégration financière du continent ».

De son côté, Jeremy Awori, directeur général du groupe Ecobank, considère que « les solides performances » d’Ecobank en 2024 reflètent « les résultats positifs de notre stratégie à fort impact axée sur la croissance, la transformation et le rendement, ainsi que l’avantage concurrentiel et la diversification inhérente à notre présence dans 33 pays ».

Le groupe bancaire a accéléré la croissance de ses activités de banque de détail et commerciale, a amélioré l’efficacité de ses solutions leaders sur le marché dans les domaines des paiements, des transferts de fonds et des services bancaires, et a renforcé sa concentration sur les marchés clés. « Les progrès que nous avons accomplis dans la mise en place d’une organisation de services financiers pérenne nous aideront à offrir une plus grande valeur ajoutée à nos actionnaires, à soutenir nos clients et à favoriser une croissance inclusive à travers l’Afrique. »

Ecobank se concentre aujourd’hui sur le renforcement de son bilan, explique sa direction financière. Cette politique permettra de protéger la banque contre les éventuelles difficultés que le groupe pourrait rencontrer dans l’environnement extérieur et d’ouvrir la voie à une croissance accélérée.

Une dynamique intacte

Commentant « la décision difficile » et « décevante » pour les actionnaires de renoncer au dividende, Papa Madiaw Ndiaye, a justifié : « Alors que nous continuons à mettre en œuvre la stratégie GTR, nous avons dû choisir entre respecter les clauses restrictives existantes de notre dette ou verser des dividendes. Nous estimons que la réduction du poids de la dette est dans l’intérêt à long terme de la société et servira au mieux nos actionnaires, alors que nous construisons une banque résiliente, équipée pour croître de manière durable, générer des rendements solides et créer de la valeur pendant les décennies à venir. »

Depuis la fin de l’année, Ecobank a maintenu sa dynamique en apportant des améliorations majeures aux avantages et à la disponibilité de Ellevate, sa solution de financement destinée aux femmes entrepreneurs, plusieurs fois primée. « Alors que nous continuons à transformer les services financiers africains grâce à des technologies de pointe, un partenariat a été signé avec la plateforme de paiement transfrontalier B2B XTransfer », rappelle le dirigeant.

Ce partenariat permettra de déployer des services financiers transfrontaliers complets aux PME engagées dans le commerce extérieur et facilitera les échanges entre la Chine et les pays africains.

Rédaction
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